Tous les regards sont sur « Nos invisibles » avec l'exposition de l'UPHF

19/09/2025

Pour sa rentrée, le service culturel de l'UPHF nous propose une exposition à taille humaine. C'est dans les murs du centre d'art du boulevard Harpignies qu'est présenté « Nos invisibles », une sélection telle un livre ouvert sur notre société, et celles et ceux qui sont si essentiels. Pour aborder le sujet, c'est à travers les travaux de Vincent Jarousseau et Nicolas Delfort que « Nos invisibles » nous invite dans un envers du décor rempli d'intime, de forces et de faiblesse, le tout dans une démarche de soin des êtres et de notre époque. A voir jusqu'au 15 novembre à Valenciennes avant que l'exposition devienne nomade.

Vincent Jarousseau à gauche et Adrien en photo et en personne
Vincent Jarousseau à gauche et Adrien en photo et en personne

Elles s'appellent Séverine, Marie-Basile ou Rachel, elles sont auxiliaire de vie, aide à domicile ou accompagnante éducative et sociale. Des « Femmes du lien » selon le titre de l'ouvrage de Vincent Jarousseau, ou celles qui seraient « Nos invisibles » du nom de l'exposition proposée par le service culturel de l'Université Polytechnique des Hauts de France. C'est par ces prénoms que l'on rentre dans l'exposition présentée au centre d'art boulevard Harpignies à Valenciennes. 

Une introduction en matière pour une immersion dans un univers et ses acteurs parfois ignorés, des quotidiens du « care & cure », pour reprendre l'anglicisme de Vincent Jarousseau. Si vous n'êtes pas familiers avec ce dernier, sachez qu'il se défini comme photo-reporter avec une démarche qui comprend des travaux aux codes séquentiels empruntés à la BD ou au roman photo, somme d'une étude menée sur le terrain avec un long terme de plusieurs années auprès de ses sujets.



Cette « œuvre documentaire » de Vincent Jarousseau déclinée en plusieurs parutions, « Femmes du lien » cité plus haut, ainsi que « Les racines de la colère » qui témoigne d'une « France qui n'est pas vraiment en marche » selon son sous-titre. Lors du vernissage du 18 septembre, était présent Adrien, que Vincent Jarousseau a suivi dans son métier, dans l'intimité de son domicile, et par la force des événements jusqu'à un rond point de Somain lors de l'acte III des gilets jaune. « Adrien incarne ce travail sur le long terme de plusieurs années », prend comme exemple le photo-reporter. C'est ainsi que Adrien était à la fois en chair et en os et à plusieurs reprises sur des clichés dans le centre d'art, dans une scénographie pensée par Bahéra Oujlakh, directrice de la programmation artistique de l'UPHF, où les pages des livres étaient extirpées pour devenir éléments de l'exposition.

Outre les travaux de Vincent Jarousseau, on retrouve également ceux d'un autre spécialiste de l'intime et de la mise en lumière du quotidien en la personne de Nicolas Delfort. Le fondateur de Losange Noir est connu des lecteurs de Valexplorer pour sa démarche qui consiste à témoigner de son environnement, notamment denaisien, en mettant ses habitants en lumière, mais jamais sans les dénaturer et surtout avec aucun angélisme. « Je me suis éduqué à mes propres revendications : voir ce qui est spécial dans ce qui nous est devenu banal » comme l'écrit Nicolas.  

Cette exposition visible jusqu'au 25 novembre sera le point de départ d'autres actions. Tout d'abord une conférence le 16 octobre dans un lieu à venir au Mont Houy en présence de Vincent Jarousseau, le lendemain la projection de son film « Nous, les enfants de Denain », où « apparaît Nicolas Delfort » est-il précisé comme un lien et un marqueur fort. 

Enfin « Nos invisibles » partira dans des lieux tels des hôpitaux, des EHPAD et même des Instituts de Formation en Soins Infirmiers, « pour que les étudiants puisse découvrir une réalité humaine » nous dit Bahéra Oujlakh en soulignant le financement Art Santé FSE+ qui accompagne le projet.

Plus d'infos sur l'exposition « Nos invisibles », la conférence de Vincent Jarousseau, et la diffusion du film « Nous, les enfants de Denain », sur le site officiel de l'UPHF.

X.V.


Dessins et photographies, de la nature aux dos qui nous font face, autant de pratiques et de thèmes pour terminer l'année chez Tous Azimuts. L'école d'arts de Mortagne du Nord accueille dès ce mois de novembre et jusque fin décembre les expositions de Béatrice Meunier-Déry et Philip Camil. Dates d'inaugurations et thématiques, on vous dit tout sur...

La MJC de St Saulve vient d'ouvrir sa billetterie pour A Travers Chants. C'est avec le groupe Les Goguettes que débutent les annonces de l'édition 2026 du festival dédié à la langue française. Un début de programmation qui sera très bientôt révélé dans son ensemble, mais en attendant ne tardez pas à réserver vos places, car de...