Première du Cabaret des Oubliées après une résidence à l'espace Athéna

22/01/2025

La représentation du Cabaret des Oubliées du vendredi 24 janvier est l'exemple parfait des actions menées par la MJC Espace Athéna auprès des artistes. La troupe menée par Nicolas Ducron a bénéficié d'un accueil en résidence à St Saulve pour y répéter sa création, avant d'offrir la première aux valenciennois. Mais c'est aussi l'expression d'un soutien voulu par Thierry Rungette et son équipe, lui qui nous parle de « liens » entre artistes et public, qui rend plus que légitime le terme « Maison » que l'on trouve dans l'anagramme du lieu.

Dernièrement, nous vous avions fait écho de la présence de Hélène Piris à St Saulve, qui était venue travailler son nouveau tour de chant « C'est moi où il fait un peu chaud ». A cette occasion, nous vous avions relaté sa rencontre avec des scolaires, et les liens qui unissaient l'artiste à la MJC. Nous sommes retournés mardi 21 janvier dans la salle de l'espace Athéna, pour prolonger notre enquête sur les résidences qui s'y tiennent en compagnie des artistes qui y répétaient le Cabaret des Oubliées

Sur scène, Nicolas Ducron qui en est l'auteur, metteur en scène du spectacle, et également un des interprètes au côtés de Marie Lesnik, Solo Gomez, et Justine Cambon. A eux quatre ils plantent le décor d'un cabaret où patron et employés vont s'opposer à travers des revendications. « C'est un montage qui balaie des thématiques sur l'engagement » explique le metteur en scène en citant pêle-mêle « le racisme, le féminisme, l'écologie, le travail, la misère, le capitalisme, etc ». Tout un ensemble pour répondre à une question : « qu'est-ce qu'il manque le plus dans ce monde? ». Selon le Cabaret des Oubliées ça serait « l'amour, et pas de l'argent ».



C'est à travers plusieurs tableaux chantés que les quatre artistes développent leur propos, en empruntant dans des répertoires variés allant de Anne Sylvestre jusque Beyoncé. C'est sous un arbre à palabre que les échanges sont nourris, les répliques comme les paroles fusent, « y'a pas de soleil en dessous du seuil de pauvreté », Nicolas Ducron n'en oublie pas ses compositions des Fouteurs de Joie qui illustrent le thème de la création. 

Une scène où s'agitent des personnages hauts en couleurs, en masques et costumes de saltimbanques pour insister sur le côté théâtral, « et donner un sentiment chaleureux », Nicolas appuie ainsi sur son amour des planches. A savoir si cette création s'inscrit dans un esprit de militantisme, l'auteur répond sans détour « complètement ». Une vision qu'il développe : « je défends un discours, mais pas forcément avec les mots. Ma démarche se situe aussi à amener le théâtre où il n'y est pas ».

Si le Cabaret des Oubliées est en résidence à l'espace Athéna, et qu'il s'y jouera pour la première fois le 24 janvier, ce n'est pas un hasard, et ça serait même la conséquence des actions menées dans les murs. Outre y avoir joué à chaque tournée des Fouteurs de Joie, c'est là que Nicolas Ducron a rencontré pour la première fois Marie Lesnik lorsqu'il a mis en scène « Trois, quatre » de Jean-Christophe Cheneval. Solo Gomez connaît aussi la structure pour y être venue avec Les Gens Ferrat, il n'y a que Justine Cambon qui découvre ici pour la première fois la salle St Saulvienne. 

Une venue des artistes qui illustre la nécessité au soutien à la création : « c'est de plus en plus compliqué de trouver des résidences, surtout en hiver avec des charges comme le chauffage. La baisse des subventions à la culture se répercute sur les compagnies, même si le Nord est un peu épargné » dit Nicolas en relativisant ensuite sur le statut spécial et envié des intermittents en France.

Avec la résidence du Cabaret des Oubliées, la MJC de St Saulve présente une date hors festival de A Travers Chants, et essaie à sa hauteur de pérenniser une de ses missions : « on est une asso qui développe la culture pour tous, et ce n'est pas que sur la programmation » explique le directeur Thierry Rungette. Une démarche qui est décrite en ces termes : « être un lieu de création, et d'épanouissement des projets, et depuis 10 ans on est monté en puissance ». Le mot « lien » revient dans les paroles de Thierry, en effet quand des artistes viennent à St Saulve, c'est pour y revenir ensuite, et Nicolas Ducron illustre cette réalité.

Cabaret des Oubliées

X.V.




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