Dans sa note d'intention, la compagnie
Belle Pagaille interroge sur la marche, sur sa place dans la
littérature, et au lieu de figures du genre initiatique que sont
Ulysse ou Candide, c'est une anti-héroïne en la personne de Monique
86 ans qui sera au centre du récit. « La création du
personnage de Monique et de ses proches nous a ouvert tout un champ
de réflexions autour de l'accompagnement des personnes âgées et de
la fin de vie, dans les familles, et à l'échelle d'une société ».
Échapper aux autres, est-ce aussi se laisser l'opportunité de
s'échapper à soi-même ? C'est aussi le but de cette
randonnée, ou comme l'explique la compagnie : « nous
voulons que nos personnages et le public ne reçoivent pas un
enseignement, mais plutôt une invitation à interroger leurs désirs
et leurs assignations, au gré des paysages, des bifurcations, des
crises, des indices, et des bivouacs ».