C'est donc un ensemble composé de
représentants de la savane, ou de la basse-cour, et une humaine en
la personne de Perrette, qui s'en vont trouver leur créateur. Ils
ont plusieurs remarques à lui faire quand au sort qu'il leur a
réservé dans ses écrits. En effet, pas folle la bête qui comprend
qu'on l'utilise pour dénoncer certains défauts de l'humanité. « La
fourmi n'est pas forcément prêteuse par exemple, ils décident donc
d'aller régler leur compte », développe le metteur en scène
qui incarne également l'accusé. Et si il est vrai que leur ramage
se rapporte à leur plumage, certains comme le loup se voit face à
la contradiction de l'homme qui se réserve l'agneau pour ses repas.
Alors quel sort réserver à La Fontaine ? Le punir ou le tuer ?
Les questions et leur radicalité vont interroger cet ensemble qui
n'est pas sans rappeler la Ferme aux animaux d'Orwell, avec toutes
les contradictions qui sont portées par l'anthropomorphisme.