Des Remèdes de l'âme à l'hôpital
Jean Bernard, à ses concerts qui reprenaient le répertoire d'Anne
Sylvestre, Marie s'est inscrite dans un processus de soutien à la
création qui l'a amené avec sa compagnie des Louves à
être co-produite par le Phénix pour Ombre (Eurydice Parle). « Dans
son texte, Elfriede Jelinek donne une voix à une parole sans
lumière. L'héroïne n'est pas dans la norme, mais elle se permet de
dire : je suis ». Une nécessité d'exister qui trouve son
expression pour Marie auprès du soutien qu'elle a reçu à
Valenciennes : « l'équipe de Romaric (Daurier, directeur
du Phénix) m'a accueillie avec beaucoup de chaleur. Ils ont une
conscience sur le long terme, et un regard artistiquement complice ».
Toutes ces métaphores entre le parcours d'Eurydice et le sien
n'échappent pas à Marie : « elles sont limpides, c'est
comme un alignement, quelque chose de profond et simple à la fois ».
Un sentiment familial qui la renvoie à une histoire personnelle via une figure importante en la
personne de sa grand-mère : « quand elle a vu arriver le
Phénix en 1998, c'était pour elle comme une promesse ». Quant
à l'espace Athéna, Marie nous apprend que le lieu fut bâti sur un
ancien cimetière, « c'est une émotion forte, comme un
dialogue avec nos ancêtres ».