Dans une mise en scène où la danse se
mêle au chant, les bandes-sons sont à la fois diffusées à travers
les enceintes et littéralement portées à bout de bras à travers
des smartphones. Les acteurs deviennent des caisses de résonances,
et de leur corps naissent les vibrations. Avec plus d'un atout dans
leur « Mancha », on suit Thibault Lac et Bryana Fritz
dans une quête où aimer, « même trop, même mal »,
aura une issue tragique.
Don Quichotte et Sancho Panza sont nés sur
scène, et c'est donc là qui doivent y mourir, « et en
chantant jusqu'au bout ». Entre temps, c'est un périple qui
nous emmène au bruit des sabots vers des parallèles exprimés par
ce rideau opaque, à l'arrière d'une scène où se joue le reflet de
la réalité, sans l'occulter. Knight Night est comme une nuit où on
se doit d'être chevaleresque, héros de notre destin, et
paradoxalement que l'on suit comme un écuyer.