Décryptage du statut de EPCC obtenu par le Phénix
Ce jeudi 15 mai 2025, si vous suivez le Phénix sur ses réseaux sociaux, une nouvelle ne vous a pas échappé, la structure valenciennoise est devenue un Établissement Public de coopération Culturelle. Derrière cette appellation résumée par l'acronyme EPCC se cache un statut juridique, avec ses ramifications qui pourraient vous sembler vagues. Valexplorer était au temps fort du 14 mai qui a officialisé ce statut, et vous donne les clefs pour bien comprendre l'aspect concret de cette évolution, qui vous concerne en tant que spectateurs et amateurs de culture sur le territoire.

Quand on évoque le Phénix, on peut l'identifier comme une scène nationale, ou même le précurseur des pôles européens de création, et désormais depuis ce 14 mai il est aussi un Établissement Public de Coopération Culturelle. Allons voir sur Wikipédia la définition qui en est donnée : « les EPCC permettent d'associer plusieurs collectivités territoriales et éventuellement l'État dans l'organisation et le financement d'équipements culturels importants ».
Voilà un début de piste qui expliquerait pourquoi se trouvaient à côté de Romaric Daurier à la direction de la structure, une assemblée constituée de François Decoster vice-président à la Région Hauts-de-France chargé de la culture, Patrick Roussies président du Conseil de surveillance du Phénix, Hilaire Multon de la DRAC, et Laurent Degallaix en ses doubles qualités de maire et président de la communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole.

En somme, cet EPCC cimente la fonction de la structure avec les soutiens des partenaires institutionnels. Pour résumer c'est Romaric Daurier lui-même qui trouve les meilleurs termes pour vulgariser la transition : « désormais Le Phénix devient un service public ». Mais avant de développer ce nouveau départ, revenons avec les intervenants du 14 mai sur l'Histoire du lieu, en commençant par Patrick Roussies qui en est la mémoire vivante. Le président du Conseil de surveillance revient aux origines du projet, en citant à plusieurs reprises un nom qui y est associé, celui de Dominique Riquet, il y a 30 ans adjoint à la culture de Jean-Louis Borloo et à l'initiative du Phénix : « il l'a rêvé ce théâtre ». Derrière cette volonté on retrouvait une nécessité comme le rappelle Laurent Degallaix : « il y avait cette idée folle de redresser le territoire par le biais de la culture, et on y est ».

Souvent dans les pages de Valexplorer, nous faisons écho du valenciennois à travers son « exception culturelle », une réalité qui est soutenue par une autre exception culturelle, en l'occurrence celle de la région. Dans une vidéo diffusée en s'excusant de ne pas être présent, le président Xavier Bertrand rappelle qu'il ne fallait pas que maintenir les budgets à la culture, mais aussi les augmenter, et Romaric Daurier a été de ces voix qui lui ont fait comprendre. De ces fonds, découlent des statuts comme l'EPCC qui assure au Phénix « de la sécurité » insiste le vice-président François Decoster. Les Hauts de France, une région à part dans l'hexagone, à tel point que Hilaire Multon se félicite d'avoir été nommé à la direction de la DRAC du territoire.
Des confiances renouvelées, des engagements et des soutiens financiers à la culture du valenciennois, à entendre ces discours ils feraient échos à ceux prononcés par les mêmes personnes 10 jours plus tôt en ouverture des Turbulentes, lorsque étaient évoquées les aides qui seraient apportées au Boulon pour ses futurs travaux d'aménagements.
L'aboutissement des efforts fournis par l'équipe du Phénix et ses partenaires pour l'obtention de se statut se reflète dans une réalité. Et vous spectateurs pourraient légitimement vous poser la question de l'impact que ça pourrait avoir sur votre fréquentation du Phénix. Romaric Daurier ne prend pas de détour pour répondre à cette interrogation : « concrètement sans l'EPCC, la saison suivante il y aurait eu deux fois moins de spectacles, la programmation est sauvée ».
Une expression prononcée à plusieurs reprise incarne ce soulagement, en l'occurrence « le long terme ». Ainsi au delà de la saison 2025/26, c'est l'objectif des 30 ans du Phénix en 2028 qui peut être envisagé sereinement. Avec tout ce que ça implique entre temps, c'est à dire une continuité dans le soutien à la création, la volonté d'un service public qui amènerait la culture au plus grand nombre, et des partenariats de territoire pour maintenir le maillage, cette marque de fabrique de la culture.
X.V.
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