Sa façon de parler son parcours, les
horreurs des coups d'états successifs de la Côte d'Ivoire, jusque
ses rencontres gravées dans sa mémoire au Maroc, est à chaque fois
avec une philosophie positive, une attitude que l'on retrouve dans
son œuvre. Soilioba aurait les yeux au ciel, et les pieds biens sur
terre, pour comprendre ce caractère prenons comme exemple ses
techniques. Le premier jet posé sur ses toiles est le noir, il
défini la silhouette du personnage qu'il va représenter, viennent
ensuite les couleurs, le texte, les symboles, pour tendre vers le
vivant.
On le compare à Basquiat, lui parle d'une tradition
d'oralité dans son Afrique natale. Le fait est qu'on lit
littéralement ses toiles, un langage qu'il offre à l'œil qui
s'empare de l'œuvre, et qui regarde avec sa sensibilité. Son
expérience est empreinte d'une formation académique, des techniques
qu'il respecte, pour ensuite les déconstruire et produire selon son
envie. Un axe de travail qui renvoie à d'autres grandes figures de
l'art, Picasso et son cubisme sont cités en exemple par Soilioba.