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« One Thousand Years » au Phénix, l'exposition qui coule de source
Pour la deuxième année consécutive le Phénix a misé sur le vivant en photographies afin d'illustrer ses visuels officiels. Pour ce faire, la scène nationale de Valenciennes a de nouveau fait appel à l'objectif et à l'œil de Henrike Stahl. Une idée qui coule de source surtout que la photographe d'origine allemande a dû travailler sur un cahier des charges autour du thème de l'eau.
En résulte une série de clichés d'habitants du valenciennois, avec habitués du Phénix et même ses voisins de la résidence senior des Girandières. Ces photographies regroupées sous l'intitulé « One Thousand Years » sont visibles en ce moment dans la coursive du Phénix avec un vernissage le 27 septembre.
Difficile de capter l'eau, cet élément qui coule, ruisselle, s'évapore pour retomber. Plus qu'une particule essentielle à l'existence, la goutte symbolise à elle-même la vie. C'est autour de cette thématique du vivant que le Phénix a confié à Henrike Stahl le soin d'illustrer les visuels de la saison 24-25.
Une deuxième collaboration avec l'artiste allemande qui fut présentée à la scène nationale par le Centre Régional de la Photographie de Douchy-les-mines. La faire travailler sur l'eau était une idée limpide, en effet Henrike Stahl aime le mouvement, le temps qui passe, et les interactions. Ainsi elle nous explique la notion scientifique à l'origine du titre de l'exposition « One Thousand Years » : « il est dit qu'une goutte d'eau met 1000 ans à faire le tour de la Terre ».
Entre ses récents travaux en Gironde et en Italie, c'est dans la ville aux 14 rivières que nous retrouvons Henrike Stahl. La photographe a fait de Valenciennes un de ses points de chute, « et compte bien y rester un moment » sans trop nous en dire sur ses futurs projets.
L'année dernière elle était partie dans les rues de la ville capter les gestes et mouvements face aux briques rouges de nos murs. Pour le projet « One Thousand Years » elle est restée en studio pour y recevoir la visite de ceux qui ont joué sous son objectif. Une constante entre les deux saisons écoulées : l'humain et ses interactions « c'est souvent des photos de groupes», rappelle-t-elle à juste titre, « le vivre ensemble, c'est ce qui se passe entre les gens ».
Dans un océan de possibilités, Henrike Stahl a considéré l'humain avec sa palette de particularités : « il y a ce besoin de rendre l'art accessible », dit-elle quand on lui parle d'inclusivité. Elle qui a travaillé dans le milieu de la mode, c'est par expérience qu'elle dénonce le « parfait à outrance ».
En se mettant sous son objectif, les participants ont apporté de l'eau à son moulin, « avec pour ma part une volonté de respect mutuel. Quand j'appuie pour prendre une photo, c'est le cœur qui enclenche ». L'invitation faite par le Phénix a venir poser pour Henrike a été entendu aussi bien par les participants des ateliers théâtre, que de nombreux anonymes qui vivent le lieu, jusque les voisins résidents des logements pour senior des Girandières, « ils peuvent voir les photos de chez eux », nous dit l'artiste à partir de la coursive du Phénix qui fait face au bâtiment.
Le travail de Henrike Stahl comporte plusieurs fondamentaux qui sont une fois de plus exploités dans « One Thousand Years ». Tout d'abord les clichés ne sont jamais exposés seuls, mais ils font partie de série, diptyque au minimum, comme pour créer des dialogues. On reconnaît aussi ses installations où les grands formats dépassent le côté plat du genre photo avec des supports suaves et ondulés. Ensuite elle associe portraits et vues sténographiées tels des fonds d'aquarium et sa faune et flore, dans une palette de nuances et de reliefs. Enfin la couleur qu'elle aime « dans les saturations » est tantôt captée ou même retravaillée succinctement par logiciel, pour accompagner les mouvements. Tout une technique au service d'une thématique et sa démarche : « de l'humain et de l'urgence à considérer l'eau, du manque et du trop plein ».
Outre l'exposition visible en accès libre au Phénix et son vernissage du 27 septembre, vous pourrez emporter un peu de Henrike Stahl dans votre sac ou votre poche avec les différents formats de programmes du Phénix. De quoi vous mettre l'eau à la bouche.
X.V.
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