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Observons « ce qui demeure » avec les travaux de Anna Malagrida au CRP
Avec « Ce qui demeure », le Centre Régional de la Photographie s'inscrit dans son rôle de témoin des empreintes, celles de l'homme et forcément celles qui sont figées sur les clichés. Pour incarner cette démarche, c'est Anna Malagrida qui est mise à l'honneur à travers divers travaux, nous emmenant de la Catalogne à Lewarde, dans un ensemble comprenant compositions personnelles et travaux de recherche. Focus sur l'exposition à voir à Douchy les Mines jusqu'au 11 juin.

L'exposition consacrée à Anna Malagrida est une fois de plus l'expression d'une volonté du CRP de mêler esthétisme et recherche sociétale. En effet, l'ensemble intitulé « Ce qui demeure » impressionne au premier regard par le soin apporté à la composition, et justement à bien y regarder c'est une narration qui apparaît, celle des lieux et de l'histoire des hommes qui l'ont traversé.
La photographe est venue de Catalogne avec son histoire, ses rites, et ses lieux, et a transposé sa méthode jusqu'aux documents tirés du musée de Lewarde. Dans son univers la fumée du dragon de St George, patron de sa région, vient troubler les limites géopolitiques tracées par l'homme dans la vidéo intitulée à juste titre « La frontière ». Les lieux se révèlent également derrière l'opacité de la mémoire, le souvenir d'une forêt parcourue pendant l'enfance sera-t-elle intacte lorsque capturée des années plus tard ? Anna Malagrida se pose en témoin de l'individu dans un environnement.
C'est ainsi que dans la vidéo titrée « la pierre du diable », un paysage se laisse baigner par la lumière de l'aube, et dans un effet qui n'est pas sans rappeler le développement d'une photo qui se révèle, un monolithe érigé lors d'une époque oubliée vient compléter le panorama. Une fois de plus la nature et la main de l'homme composent ensemble.
Valexplorer a eu l'occasion d'évoquer avec l'artiste sa démarche et son parcours, et lors de sa présentation elle a fait allusion à ce qui pourrait être un détail de son chemin de vie mais qui trouve pourtant tout son sens : Anna Malagrida avait entamé des études de journalisme, et la voilà devant ses travaux font qui la somme d'une envie de chroniquer, tout en faisant une synthèse.

Le film « Le poids des cendres » illustre ce propos. On y voit un amas de gravats, restes d'une fête populaire destinés selon la tradition à être consumés par les flammes. Au premier plan un homme qu'on devine agent communal, balais à la main, « tel Sisyphe qui pousse sa pierre en haut de la montagne », nous dit l'artiste. Notre regard a juste le temps de capter cette scène ubuesque, et un nuage de fumée vient occuper l'espace, comme pour soulager notre logique mise à l'épreuve.
Chroniqueuse et esprit de synthèse nous vous disions à propos de Anna Malagrida, deux qualités qui l'ont mené à effectuer un travail de recherche exclusif pour son exposition au CRP, avec comme thématique les mines. Elle a pioché dans les documents composés de photographies et de plans du musée de Lewarde pour réaliser « Archives de charbon ». Un rendu où les terrils s'érigent artificiellement sur un horizon naturellement plat, au dessus de leurs racines que sont les voies creusées d'où a été extraite la houille. Comme dans un plan où abscisses et ordonnées réécrivent la nature, cette œuvre résume la volonté derrière l'exposition « Ce qui demeure », où ordre et chaos cohabitent tel l'héritage de l'homme dans son environnement. A voir jusqu'au 11 juin aux heures d'ouverture du Centre Régional de la Photographie de Douchy les mines.
X.V.
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