Nolwenn Parois et Julien Vella donnent vie au Passant

08/06/2022

Vous le savez, le surnom d'Athènes du Nord que l'on donne à Valenciennes est une référence à toutes ces sculptures qui jonchent la ville, ses rues, et ses parcs. Rien d'étonnant que ces habitants figés inspirent nos créatifs locaux. Ainsi, lorsqu'une d'elles prend vie, c'est Nolwenn Parois avec sa plume et son objectif qui en témoigne. Nommé le Passant, et incarné par Julien Vella, on suit le parcours de cette statue du parc des prix de Rome, jusqu'au Camel à Léon où une exposition narrative nous compte ses déambulations. A voir à partir du vendredi 10 juin au bar restaurant du Neuf-Bourg.

L'histoire racontée par le Passant est celle de rencontres. Entre une statue qui prend vie et son environnement qu'elle découvre, mais aussi entre deux artistes qui se sont trouvés autour d'un projet commun. D'un côté il y a Julien Vella, qui dans son optique de développer son activité d'acteur, souhaitait travailler à l'élaboration d'un book. Et de l'autre Nolwenn Parois, tour à tour poétesse, danseuse, et ici pour ce projet à l'écriture et aux photos. C'est elle qui a lancé l'appel à projet, désireuse se sortir d'une morosité ambiante lors de la crise sanitaire. Grâce aux réseaux sociaux, Julien s'est manifesté, et les affinités se sont révélées, avec des liens et attaches communes à l'Espace Pasolini, et un goût commun pour un genre de cinéma. « Des choses sont venues rapidement », confirme Nolwenn. Julien détaille : « on parlait de films comme Possession avec Isabelle Adjani. Les thèmes de la démence et d'un côté déjanté sont apparus ».  


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Le concept d'une statue animée résulte de la pratique de modèle vivant par Julien. « poser m'intéresse beaucoup, c'est comme une mise en scène, j'aime le fait d'être dirigé ». Une vision qui a trouvé écho chez Nolwenn : « j'avais besoin de renouer avec ce contact au corporel, de renouer avec les corps. L'expérience avec Julien était d'autant plus passionnante qu'il est mon premier modèle masculin ». Une ligne directrice était née, ne restait plus qu'à exploiter l'idée, et de commencer à écrire les scènes du récit pour ensuite les photographier. Nous étions en octobre 2019, soit avant la crise du COVID, et cette conjoncture a eu des effets bénéfiques sur le processus créatif comme nous le confirme Nolwenn : « ça nous a permis de travailler sur la longueur, on a travaillé par sessions, et ça a maturé. Le projet n'aurait peut-être pas eu cette forme si on n'avait pas eu ce temps ».

Les pérégrinations du Passant débutent au parc des prix de Rome, où son marbre commence à s'animer. De là, les rues de Valenciennes deviennent le décor de ses aventures et rencontres. Le personnage prend le chemin du rite initiatique, en interrogeant au gré des scénettes sa personne et le monde qui l'entoure,. Le Passant recevra sur sa route un baiser, un cadeau. Il connaîtra aussi l'envie et le désir. Ces étapes et bien d'autres seront exposées au Camel à Léon, sous la forme de planches légendées. Tout sera pensé en scénographie pour que vous suiviez le sens de lecture, les surfaces du lieu sont prises en compte, comme une évidence selon Julien : « c'était chez Manue qu'il fallait monter cette exposition, surtout que c'est elle qui m'a donné mes premiers cours d'arts plastiques ».  

Nolwenn évoquait plus tôt le temps qui a été alloué à ce projet, et celui à venir qui pourrait le faire évoluer encore plus. « ça pourrait aisément aboutir à un livre, ou même une performance, l'exposition n'est qu'une étape ». Une autre certitude confirmée par Julien, ces deux-là se sont trouvés, et de futures collaborations seraient envisageables. Le vernissage du Passant se tiendra le 10 juin à 18h au Camel à Léon, l'exposition sera visible jusqu'au 9 juillet aux heures d'ouvertures du bar restaurant.

X.V.


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