Micro ouvert aux côtés de Frédéric Dumond à Marly

20/11/2023

Si la dernière lettre de son nom de famille n'était pas muette, on pourrait quasiment lire Frédéric Dumond comme « Du Monde ». Une curiosité phonétique qui ne serait pas sans déplaire à celui qui s'est spécialisé dans la recherche et la pratique des langues. 

C'est en étudiant les langages sur le papier et à la rencontre de ceux qui les pratiquent que l'artiste a développé une vision globale de la linguistique, en se servant de cette matière comme une forme plastique, et tendre ainsi vers une vision humaniste. Présentation de l'artiste chercheur et manipulateur de l'oralité à l'occasion de sa participation à la huitième soirée « Parole d'auteurs » chez OSCAAR à Marly le jeudi 23 novembre.

Les langues se sont imposées dans la vie de Frédéric Dumond à travers son histoire familiale. Un environnement polyglotte du côté maternel, une branche qui a vécu jusqu'en Asie avant de venir au Maghreb où Frédéric est né. De cette base, il est parti dans une quête linguistique tout autour du monde, pour aller au plus proche de ceux qui pratiquent les échanges oraux. Un « rapport au territoire » selon ses termes, et qui tend vers une forme d'humanisme et d'une volonté de conservation. 

Ainsi sa pratique se décline avec une démarche plastique, en privilégiant l'oralité, mais en sachant également jouer des supports d'écriture. C'est là que le poète se révèle, d'une notice de médicament, il en extrait des termes pour les révéler dans un nouvel ensemble, « trouver matière dans des corpus et les tamiser » nous dit-il. Concrètement la force du poète est justement de trouver la poésie dans des endroits où on l'attend le moins, et Frédéric Dumond allie facétie et rigueur pour atteindre cet objectif.



Quand il considère les écrits, c'est aussi pour les sortir littéralement de la page, et inscrire les lettres et symboles à la vue de tous sur des murs ou des installations. A Valenciennes on le connaît pour Quelque chose calme lutte, création née d'un échange de courriels entre lui, Pascal Pesez et Johan Grzelczyk, et qui fut rendu à l'oral à l'occasion du Cabaret de Curiosité du Phénix en 2022. Une création née de « courriers à la vitesse de l'immédiat ». entre les trois amis amoureux des mots et de la poésie, un rapport à l'épistolaire qui renvoie aux notions d'émetteurs et de récepteurs de ceux qui jouent de la même langue.

Frédéric Dumond, Pascal Pesez, Esteban Fernandez et Johan Grzelczyk
Frédéric Dumond, Pascal Pesez, Esteban Fernandez et Johan Grzelczyk

Entre oralité et écrit, Frédéric Dumond voit le langage comme une matière qu'on ne saurait fixer, et dont les racines en disent beaucoup sur l'histoire de l'humanité. De nos jours c'est en Lozère qu'il réside, et ce 23 novembre c'est à Marly qu'on le retrouvera. Deux régions de France, une même langue, et pourtant des accents et des patois différents qui le fascinent, une fois de plus la notion de territoires au pluriel l'anime. 

C'est donc sur la terre de Jules Mousseron qu'il viendra en poète lors des soirées « Parole d'auteurs » du Printemps Culturel et de la FLAC. A cette occasion, il viendra lire des extraits de Unventer, son travail de collecte autour du monde autour des langues dites rares. Une lecture de son travail que l'auteur n'a jamais fait en public, plus d'autres textes écrits au Mexique et en Colombie, et pour finir trois derniers textes « tous frais », dans l'ensemble que de l'inédit à l'oral.  

Sur le fait de participer à cette soirée « Parole d'auteurs » qui donne le micro aux poètes et aux amateurs de poésie, Frédéric Dumond se dit très heureux de l'invitation faite par le Printemps Culturel : « une ouverture à d'autres territoires », se félicite-t-il. Ainsi venez l'écouter et le rejoindre, pour la huitième édition de ce rendez-vous où les performances orales prennent toute leur saveur dans les échanges et leur spontanéité.

X.V.  



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