Madame Bou et ses amis feront rire Quiévrechain le 5 novembre

25/10/2022

Vous voulez une bonne nouvelle ? Ça se dit Bouchra en arabe, et c'est le prénom à la ville de celle qui décida de s'appeler Madame Bou pour devenir humoriste. Elle est une des représentantes d'une scène émergente d'artistes de stand-up originaires du valenciennois, parmi lesquels on retrouve Youssef le Daron. C'est avec lui et trois autres talents que Bouchra a décidé de présenter un Comedy Club à Quiévrechain, elle qui se produit de Marseille à Paris, elle retourne ici aux sources en jouant dans sa ville natale. Portait d'une artiste toujours prête à identifier les défauts de notre époque, et de prendre le parti d'en rire.

C'est avec un regard décalé et bienveillant que Madame Bou observe notre monde, elle estime que pour l'accepter il faut le prendre avec humour. « Je travaillais à l'aéroport de Lille, c'est un contexte assez difficile, assez tendu même, mais je savais raconter mon vécu en y mettant ma touche. C'est là que mes anciens collègues m'ont dit que j'avais un talent », se souvient-elle. Pour s'en convaincre, Bouchra s'est inscrite à une scène ouverte sur Roubaix, et elle y est venue avec ses premiers écrits et surtout la peur au ventre : « il y avait des amateurs comme moi, mais aussi des pros. Le public a été indulgent avec moi, mais déjà on me disait que je marquais les esprits ». En dépit d'un élan coupé par les confinements, une période qu'elle a vécu difficilement comme beaucoup, l'humoriste est restée fidèle à ses convictions et a persévéré à juste titre, « surtout que j'étais sur une belle dynamique, en me produisant jusque Marseille ». Animée par une soif de travail, Madame Bou a insisté, en allant entre autres s'essayer à l'improvisation auprès des Zinc de Condé sur l'Escaut.



Comme beaucoup de milieux, celui du stand-up est fait de réseau et de rencontres. Il y a eu Youssef le Daron grâce aux cours d'impro, Madame Bou cite les autres personnes qui ont marqué son parcours : « je pense à Mahé, qui comme moi vient du valenciennois, c'est une personne formidable qui inspire ». Elle l'a rencontré lors d'un plateau commun à La Sentinelle, une soirée organisée sur l'impulsion de Henri Tetar de Si T'es Show. C'est avec Henri qu'elle eu l'idée de partager sa connaissance de la scène ; « je me suis formée toute seule quasiment, et je voulais échanger sur ma ma méthode ». Des ateliers sont nés à la Briquette, et de fil en aiguille l'idée de reproduire ce format dans sa ville natale de Quiévrechain s'est imposée. C'est ainsi qu'elle s'est dirigée vers le centre social qu'elle fréquenta plus jeune, et « en parlant avec Henri et les copains humoristes, on s'est dit que ça serait l'occasion de proposer un Comedy Club, avec les jeunes en première partie ». La ville et ses représentants ont entendu sa proposition, et le 5 novembre se tiendra à la salle des fêtes de la place Roger Salengro la première édition de ce rendez-vous.

« je suis la ch'ti marocaine. C'est à dire que petite à la maison quand on faisait Noël, il y avait le sapin, les cadeaux, et on mangeait du couscous » 

Ils seront quatre autour de Madame Bou pour cette soirée exceptionnelle : Khalid el Kal, Omar Trank's, Madani, et Youssef le Daron, sans compter les restitutions des ateliers. Sans pouvoir vous révéler la teneur des sketchs de chacun, nous pouvons tout de même vous donner quelques pistes sur l'univers de Bouchra : « je suis la ch'ti marocaine. C'est à dire que petite à la maison quand on faisait Noël, il y avait le sapin, les cadeaux, et on mangeait du couscous », s'en amuse-t-elle. Pour elle l'humour serait une manière de « rassembler les gens » selon ses termes. Pour ce faire elle s'inspire de sa vie, son prénom que certains trouvent bizarre, le diabète dont elle souffre, et toutes les variantes de personnes qui composent notre société. « Ce qui m'importe c'est le rire du public, c'est le cadeau qu'ils me font ».

Pour Madame Bou, ce Comedy Club serait l'expression d'un élan qui se développe près de chez nous. « il y a une belle dynamique, des choses qui se mettent en place », elle prend comme exemple son passage chez OSCAAR à Marly. Elle espère que la soirée du 5 novembre soit un succès, pour pouvoir reconduire l'opération à raison d'un rendez-vous par an. Pour ce faire, l'organisation a mis toutes ses chances de son côté avec une entrée symbolique à 2€. 

X.V.  


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