L'espace Pasolini devient le premier atelier de fabrique artistique de la région
Avant ce mardi 14 janvier, il n'y avait pas d' « atelier de fabrique artistique » dans le valenciennois, et encore moins dans les Hauts de France. Ce label créé par le ministère de la culture et piloté en région par la DRAC a enfin été décerné à l'espace Pasolini. Une consécration qui résonne comme une récompense de trente années dédiées au soutien, à la création, et à un esprit de folie telle une marque de fabrique de la structure de la rue Salle Le Comte de Valenciennes. Après les labels obtenus par l'H du Siège, la FLAC, le Phénix, le Boulon, ou le CRP, c'est une fois de plus la reconnaissance d'une exception culturelle locale qui est reconnue par les plus hautes instances de l'État.

Une signature de label, c'est une cérémonie qui fédère les acteurs de la vie culturelle, c'est évidemment des discours, mais avant tout c'est une réelle émotion. Ainsi en arrivant au pupitre, Nathalie Le Corre directrice de l'espace Pasolini a laissé échapper un souffle, à la fois pour se donner du courage et par soulagement. Pour la structure, être « atelier de fabrique artistique » est le résultat d'un long cheminement, « le 4 décembre 1992 et son inauguration », Nathalie plante le décor avec un ancrage temporel, « j'étais une très jeune directrice à l'époque, portée par une équipe de fous et de passionnés » dit-elle en dirigeant son regard vers le fondateur Philippe Asselin. Un bilan se dresse, avec des notes de poésies, une liste impressionnante de noms d'artistes qui sont venus dans les murs de la structure, des anecdotes, et des convictions rappelées : « une implantation territoriale, car nous aimons les habitants ».
« Je vais et je joue partout dans le monde, mais il n'y a pas plus exotique que de venir à l'espace Pasolini », lance Boris Charmatz, danseur, chorégraphe, directeur du Tanztheater de Wuppertal, et surtout sociétaire de l'espace Pasolini. Tout comme les autres intervenants, il souligne la folie qui émane des acteurs du lieu : « mais une folie très sérieuse ». Riche de souvenirs qui datent de ses débuts et de sa première création, il souligne la pluralité qui donne la vision de « Paso » : « on y vient pour de la danse, et on repart avec un livre ». Un exemple qui met en exergue une des qualités du lieu, son envie de mutualiser. Des Écoutes Sonores où danseurs partagent un moment d'expérimentation aux côtés de Philippe Asselin et Esteban Fernandez, au festival Next qui trouva son origine dans l'événement « Lignes de Corps », l'équipe de Nathalie Le Corre s'est épanouie dans l'ouverture et la recherche de compétences rassemblées.

L'espace Pasolini serait une « utopie concrète » d'après Hilaire Multon à la direction de la DRAC Hauts de France. Une reconnaissance qui accompagne l'officialisation du label « atelier de fabrique artistique », «une signature ça dépasse le simple geste » insiste-t-il, désormais « Paso » fait la somme « de son passé, son présent, et son futur » et saura aborder plus sereinement ses objectifs. Parmi ceux-ci la suite du projet « La Relève » qui en partenariat avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris « nous permet de développer l'accompagnement de très jeunes artistes chorégraphiques, en fin de formation ». Autre chantier avec Begin, une vision qui prolongera les travaux de Marguerite Porrette, féministe du XIVème siècle, tout cela s'inscrit dans la restructuration du bâtiment longuement envisagé, et qui prendra enfin forme.
Nathalie Le Corre l'affirme, l'espace Pasolini est le lieu de « projets sans cesse en mouvements », et le label « atelier de fabrique artistique » vient soutenir cette dynamique. « Ce lieu ressource, ce lieu source » selon Boris Charmatz, « ce n'est pas pour rien qu'il s'appelle Pasolini ». Entendez par là qu'il entretient la nécessité d'aller à contre-courant, d'élever un souffle de folie au rang d'art, et tout comme la notoriété de l'artiste Italien, de s'inscrire dans une époque, et l'avenir lui donnera raison.
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