C'est autour de Matisse que nous
engageons la discussion avec lui. L'artiste né et mis à l'honneur
au Cateau-Cambrésis est au centre de l'exposition intitulée
« Résonances Matissiennes » visible à partir du 2 mars
au Beffroi et à la médiathèque de Condé sur l'Escaut. Comme chez
le représentant du mouvement fauvisme, David aime la figure de la
femme, pour laquelle il dit avoir « toujours attaché une
importance ». Il rend hommage au maître en parlant de sa
technique : « en quelques traits tout est dit, la grâce
est rendue ».
Là où David apporte sa patte est dans la
réinterprétation d'œuvres de Matisse, en revenant à du
figuratif là où le peintre avait préféré un minimalisme
abstrait. Une ligne qui le ramène à ses différentes pratiques :
« je pense comme un musicien qui a envie de réinterpréter une
composition ».
Concrètement, David prend comme exemple une des
toiles les plus connues de Matisse, le nu bleu II : « la
position est bien pensée, je ne peux la bidouiller, on est plus dans
le clin d'œil flagrant ». Pour d'autres productions, c'est
la photographie qui l'a inspiré, il parle dans ce cas de « narration
visuelle. Une continuité des mouvements que Matisse a initié ».
C'est ainsi que l'intitulé de l'exposition « Résonances
Matissiennes » trouve son sens.