Philippe Lebrun a voulu donner un côté
oral à ses écrits, « ainsi les parents ne font pas que lire à
leurs enfants, ils racontent ». Pour puiser son inspiration,
une seule méthode : se mettre à la place des plus jeunes. « Je
ne voulais pas d'une formule conte, et encore moins moralisatrice.
Mes thèmes sont arrivés au hasard de l'imaginaire, j'ai donc traité
des animaux et des sentiments, mais aussi de la solitude ou la
souffrance, ou même de la différence ». Lui qui est un ancien
instituteur, il a gardé ce rapport à l'enfant, ce petit être qui
se construit et qui se doit d'être considéré. De plus, l'auteur
s'est approprié des modèles de l'imaginaire collectif pour les
adapter, ainsi on retrouve dans ces histoires « le calendrier
du père Noël », « la sorcière tête de linotte »,
ou encore « le p'tit chaperon rouch' ». Le tout est
illustré en introduction de chaque histoire par le titre écrit sur
des murs, et un secret pour Valexplorer : « je n'ai pas
réussi à avoir le rendu que je voulais sur de la brique, j'ai donc
pris des tapisseries qui l'imitait ».