Nous sommes début septembre, et comme chaque année c'est avec des riffs hard, métal, et autres sons rock que le valenciennois entame sa rentrée culturelle. En effet, c'est le moment où se joue à Raismes le doyen des festivals de l'arrondissement. Déjà 24 éditions pour le Raismes Fest, et si la tendance observée l'année dernière se confirme, l'événement aura retrouvé son affluence d'avant la crise sanitaire. Preuve d'un véritable attachement du public pour le rendez-vous, telle une réunion de famille ces 7 et 8 septembre sur le site du château de la princesse d'Arenberg à Raismes.
Le Raismes Fest serait bien plus qu'un festival, c'est quasiment devenu une tradition. Bien implanté dans la vie culturelle locale, l'événement brillerait aussi au niveau national comme le souligne Philippe Delory dans son édito : « 26 ans d'existence, c'est un record de longévité pour un festival en plein air dans ce style musical ». Quand on pose la question au président de l'association raismoise de la culture le secret de cette longévité, il l'explique par « un côté familial, avec une véritable fidélité du public, et également des artistes ».
D'autres éléments sont mis en avant pour expliquer la touche Raismes Fest : « un festival à taille humaine, un cadre unique, une organisation rodée et proche des festivaliers ». Tout un ensemble qui est mis à l'honneur par le plateau de musiciens invités.
Il serait réducteur de coller une étiquette musicale au Raismes Fest, et l'affiche 2024 vient le confirmer. On y trouve du Hard Mélodique avec Audrey Horne, le Rock Blues de Kim Melville, jusqu'au Rock Psychédélique de Dätcha Mandala, ou le Folk Métal de Korpiklaani pour ne citer qu'eux.
Un mélange de style mais également un melting pot d'origines géographiques, Thomas Frank Hopper nous vient de Belgique, The Georgia Thunderbolts sont américains, et Cachemire viennent de l'ouest de la France. Une variété à souligner et même pour certains une exclusivité Raismes Fest : « sur les 11 groupes étrangers de 10 pays différents, 8 font une date unique chez nous ». Des talents venus de loin pour certains, et d'autres quasiment à domicile comme les Lillois de Nemesis HP, « et Mad Jackets qui sont de Beuvrages, on ne peut pas faire plus local ».
Une quantité d'artistes aux horizons différents, et aussi un soin apporté à la qualité des invités : « nous aurons aussi l'honneur d'accueillir deux chanteurs considérés comme les meilleurs du circuit Hard Rock actuel : Ronnie Romero avec Gotus et Dino Jelusick ». Des valeurs sûres et des découvertes lors de ces 7 et 8 septembre, du concert d'ouverture de Deluxe Renegades jusqu'au grand final de D-A-D. A propos de ces derniers, ils feront leur grand retour après un show remarquable lors de l'édition 2017.
On parlait plus haut du côté familial du Raismes Fest. Le retour du public en masse et le retour à des influences similaires à la période 2018-2019 en est une des expressions.
L'autre serait dans le fait de vivre ensemble les bons moments et se soutenir dans l'épreuve. Ainsi depuis que le festival existe il y a eu des disparitions de membres organisateurs, une des dernières en date est celle de Rémy Kostrzewa, un des fondateurs du Raismes Fest et trésorier de l'association, l'édition 2024 lui est dédiée.
Le Raismes Fest serait l'expression de la culture comme on la pratique dans le valenciennois. Avec d'un côté la volonté d'une programmation de qualité, et de l'autre cette envie de garder l'offre à la portée de tous, tout en créant des liens. Philippe Delory illustre ce fait par un exemple : « même les musiciens sont proches du public. Ils en font souvent partie (…) les groupes jouent le jeu des séances de dédicaces, même les têtes d'affiches. C'est loin d'être le cas partout ».
X.V.
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