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Le musée et ses fantômes: Spectres, mémoire et traces du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
Communiqué de presse

Fermé au public depuis plusieurs années pour des travaux de rénovation, le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes traverse une période de métamorphose importante.
Prenant pour point de départ le temps suspendu de la fermeture, les étudiantes et étudiants en première année au sein du Master Études Curatoriales de l'Université Polytechnique Hauts-de-France et leur enseignante Olga Lemagnen ont choisi de s'interroger sur ce qui peut encore se manifester quand les espaces sont vides et les œuvres absentes.
Élaborée en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes et le Centre régional de la photographie Hauts-de-France, l'exposition présentée à Ronzier dès le 20 mars mobilise des ressources et dispositifs variés dans le but de donner à voir, ou à revoir, le musée et ses collections par des moyens détournés et à travers le regard de celles et ceux qui les ont éprouvés, visités, réhabilités.
L'exposition rassemble les travaux originaux de plusieurs artistes. En 1987, le photographe Pierre Gac pénètre le musée des Beaux-Arts de Valenciennes dans le cadre de la mission photographique Regards sur les musées du Nord- Pas-de-Calais, coordonnée par le CRP/. En 1992, à l'occasion d'un important chantier de rénovation, les photographes Pierre Devin, Jean-Pierre Parmentier et Bernard Plossu sont invités, à leur tour, à poser un regard singulier sur le musée alors en pleine transformation. En 2014, lors d'une autre phase de travaux, Claude Cattelain investit les espaces vides du musée et en foule symboliquement le sol, produisant de grands dessins à la poudre de charbon.
Suivant la formule de Julien Discrit selon laquelle ce qui n'est pas visible n'est pas invisible, l'exposition nous invite à interroger notre rapport aux œuvres et notre expérience en tant que visiteur.
Que reste-t-il du musée lorsque ses œuvres sont temporairement absentes ? Comment l'absence peut-elle devenir elle-même un fructueux moteur de création et de réflexion ? C'est autour de ces questions que les commissaires ont structuré leur approche conceptuelle de l'exposition.

Faisant dialoguer une documentation inédite, rarement sortie des réserves, avec des propositions artistiques contemporaines, l'exposition envisage de revisiter le musée sous l'angle de la trace et de la mémoire : documents d'archives, souvenirs matériels et immatériels, dispositifs olfactifs, tactiles et sonores, invitent ainsi tour à tour le visiteur à se réapproprier un lieu et ses objets pourtant physiquement indisponibles.
Cette démarche s'inscrit dans une réflexion contemporaine sur les institutions culturelles et leur capacité à se réinventer. L'exposition invite à voir le musée non plus comme un simple lieu de conservation, mais comme un espace vivant, susceptible de se transformer et de se questionner sur ses propres pratiques, mais aussi de se délocaliser, pour se donner à voir hors-les-murs sous un tout autre jour.
Centre d'Arts de l'Université Polytechnique Hauts-de-France, boulevard Henri Harpignies, 59313 Valenciennes
Exposition ouverte au public du 21 mars au 3 avril 2025
Entrée libre et gratuite, du mercredi au samedi, 11h-17h
>> Vernissage le 20 mars 2025, à partir de 18h30 accompagné d'une performance de Gauthier Leroy
>> Table-ronde le mercredi 26 mars à 18h, à la BU Tertiales, boulevard Henri Harpignies, 59313 Valenciennes :
Devant le vide : réenchanter le musée en temps de fermeture, en présence de Claude Cattelain, artiste plasticien ; Anna Bruno, artiste et doctorante en recherche et création (CRAE/Université de Picardie Jules Vernes) ; Alice Cornier, directrice adjointe du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes & les commissaires de l'exposition. La table-ronde sera suivie d'une visite de l'exposition.
Vous avez été des milliers à assister au Hainaut Belles Bretelles les 7, 8, et 9 juin à Hergnies, et tout autant à nous suivre sur les réseaux sociaux pour nos temps forts du festival. Du déluge de bonnes ondes, à la musique qui fut radieuse, le HBB a prouvé une fois de plus qu'il avait un climat propre à...
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