Le blÖffique théâtre et le Boulon portent la voix de la jeunesse

20/09/2025

Le blÖffique théâtre est en résidence au Boulon depuis maintenant six mois. Une présence sur le territoire en trois temps, tout d'abord la réalisation de portraits mobiles exposés dans la structure de Vieux-Condé depuis les Turbulentes en mai dernier, ensuite la création Flânerie en paysage mobile qui se tiendra pour cinq représentations le 10 octobre, et enfin un dernier projet moins sous les feux médiatiques, et qui nous a forcément intéressé. Il s'agit de « Reprise de terrain » , réalisé avec les stagiaires de l'école de la deuxième chance basée à Anzin, et dont la restitution a eu lieu le vendredi 19 septembre. Un moment d'accomplissement pour la jeunesse impliquée suivi d'un échange que nous vous relatons à travers ce reportage.

« Préoccupation et inventivité » des jeunes, c'est ainsi qu'au Boulon on décrit la démarche du blÖffique théâtre. Une définition qui fut mise en pratique lors de workshops réalisés à l'école de la deuxième chance à Anzin. La structure qui s'occupe de réinsertion a bénéficié du partenariat avec le Boulon dans le cadre des résidences quARTier soutenues et financées par la DRAC Hauts-de-France. 

Concrètement c'est une douzaine de jeunes gens, âgés de 18 à 24 ans, qui se sont essayés à la vidéo, de l'écriture au story-board jusqu'à la prise de son et le montage aux côtés de professionnels du lÖffique théâtre. En a résulté « Tu nous entends ou on parle dans le vent ? », un film de sept minutes, conçu au smartphone, où on donnait la parole à une génération.



Avoir comme objectif la création d'un film a beaucoup apporté aux participants au projet : « maîtrise des outils, rigueur, mais aussi le fait d'être ensemble, la rencontre et toute la magie de la créativité » nous dit Amandine en charge de la scénographie. A ses côtés ont collaborés d'autres membres de la blÖffique théâtre dont Tomè en tant que vidéaste et monteur, Marie et Sarah au son. Cette dernière insiste sur un point important : « lorsqu'on a parlé des lieux de tournage, c'est d'un commun accord que le terril d'Anzin a été proposé. C'est vraiment le choix du groupe ». Tout un symbole que ce vestige du passé minier, « patrimoine commun » dit l'un, « lieu qui domine la ville » selon l'autre. Quand le sujet du film est la voix généralement qu'on entend pas et qui demande à être portée, prendre de la hauteur sur un terril coche toutes les cases de la symbolique.

Suite au visionnage du film le 19 septembre dans les locaux de l'école de la deuxième chance, s'en est suivi un moment d'échange. Comme un écho, les adultes soulignaient que le message entendu n'était pas si différent dans le fond que celui qui était émis par leur génération. Le fait d'utiliser une technologie commune à tous, en l'occurrence la fonction vidéo d'un smartphone, pouvait renvoyer à un potentiel propre à chacun, qui peut se révéler sous l'impulsion du groupe. 

A la question de savoir si parmi les intervenants au projets certains pouvaient envisager de creuser la voie des métiers de la vidéo, une main s'est levée, puis une autre, et l'effet de cohésion a effacé les timidités. Au final c'est pas moins de sept sur une douzaine qui ont répondu par l'affirmative.

« Avoir une raison de faire les choses ensemble », une définition donnée par Magali Chabroud, directrice artistique de blÖffique théâtre, interrogée sur le fond du projet. Pour Soraya, formatrice et accompagnatrice à l'école de la deuxième chance, cette collaboration va dans le sens des objectifs de réinsertion de la structure : « une de nos missions est d'inciter nos stagiaires à prendre la parole, à se révéler ».

Voilà en somme une introduction dans l'univers du blÖffique théâtre, pour poursuivre la découverte de la démarche ne manquez pas Flânerie en paysage mobile le 10 octobre à Vieux-Condé. Plus d'infos au lien ci-dessous.

X.V.


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