Concrètement depuis janvier, c'est
l'auteure et metteuse en scène Marie Fortuit qui était en résidence
dans différents services : « j'ai travaillé en lien avec
ma création qui reprend le mythe d'Eurydice, pour parler de la
possibilité d'une renaissance ». Elle est ainsi partie d'un
point de bascule dans une vie, comme peut l'être une
hospitalisation, pour envisager le rebond. 423 échanges en paroles
et en écrits ont amené à la constitution de « le jour où...
écouter, raconter, jouer... ». Ce mardi 22 novembre lors de la
restitution, Marie se présentait comme témoin des rencontres et
laissait s'exprimer les métaphores de circonstances : « comme
le Phénix ! Le jour où on n'est pas mort, c'est le jour où on
revit ». Les têtes hochaient dans le public, la jonction entre
les arts et les soins devenaient naturelles.
Lors de cette restitution nous avons rencontré Hakame, participant lors de ses soins aux rencontres avec Marie Fortuit: « ça m'a aidé, et ça a joué fortement sur mon ouverture sur l'extérieur ». Alexandra infirmière dans le service où il était pris en charge renforce le témoignage du patient : « on a vu une facilité d'expression à l'écrit, plus évidente qu'à l'oral ». Elle conclu en disant que l'effet va au-delà des ateliers, Hakane qui est d'ordinaire renfermé s'est promis d'aller voir les spectacles de Marie. Un nouveau cycle de la vie qui résume à lui-seul l'apport des Remèdes de l'âme.