Pour Julien, si on demande au public de
faire un effort vers la culture, ceux qui la pratique doivent aussi y
mettre du leur, « l'accessibilité doit se faire de toute
part » dit-il en nous présentant ses ouvrages où tout est
pensé jusque dans la police pour ne freiner personne. Même
philosophie quand il se présente en tant que lecteur ou acteur,
« l'accès est pour moi un dogme, et là où je vais je
m'intéresse plus au public qu'au lieu ».
Une pratique tout
terrain, des hôpitaux jusqu'aux médiathèques, avec une certitude :
« l'art est un vecteur de lien ». Un exemple concret avec
le catch poétique, une « performance qui devient collective,
cathartique, enflammée » où Julien incarne Dark Fire dans
une joute verbale avec en face de lui Coline Marescaux alias
Belladonne. A travers ce concept, les catcheurs s'affrontent dans une
série d'épreuves dites de « haute voltige » comme lire
un poème le plus vite possible, ou porter un poème avec le plus
d'intensité sonore, avec le public en juge de leur prestation.