Pour Isabelle Serafini, l'écriture
serait sa potion magique, car à l'instar du héros de bande-dessinée
elle lui donne sa force, elle qui est tombée dans l'univers des
livres dès sa plus tendre enfance : « lorsque j'étais
petite, toutes les semaines j'avais mon livre ». Elle cite ses
premiers rendez-vous avec les héros de l'enfance comme Oui-oui, et
les écrits de la Comtesse de Ségur, plus tard viendra Le Grand
Meaulnes ou les Hauts de Hurlevent, qui resteront ses livres
préférés.
Des rencontres avec les mots faites grâce à un
environnement familial où la lecture et l'écriture avaient un
sens : « mon grand-père paternel, qui était né en
Italie, écrivait des poèmes pour des mariages, des baptêmes, des
enterrements, et en France, au moment des radios libres, il allait
lire ses textes à la radio dans le douaisis. Les chiens ne font pas
des chats ». A l'adolescence, Isabelle caressait déjà l'envie
de produire ses propres textes, ce qui a donné lieu à des petites
histoires, ou des poèmes. Tout cela restait intime, c'est
définitivement son parcours avec la ville de Maing qui marquera un
tournant.