Henrike Stahl illustre la vision du mouvement perpétuel au Phénix

15/02/2024

Ça ne vous aura pas échappé, les visuels du Phénix de cette année sont dansants, remplis de vie, et certains lieux du valenciennois leur servent de décor. A une époque où la tendance des supports graphiques irait vers des représentations abstraites à en devenir communes, la scène nationale de Valenciennes mise sur l'humain, le mouvement, et l'environnement proche. Pour ce faire, des traits d'unions se sont créés, avec les ateliers danse du Phénix, jusqu'au Centre National de la Photographie, et l'artiste Henrike Stahl qui a travaillé sur ces liens. Toute une dynamique à voir lors d'une exposition jusqu'en juillet, et dans les supports officiels de la structure écarlate du boulevard Harpignies.

Photo: © Communication Phénix
Photo: © Communication Phénix

Les présentations ont été faites entre le public valenciennois et Henrike Stahl en 2022 lors d'un projet dispositif Delta qui incluait le CRP, la FLAC, l'H du Siège, avec des restitutions jusque la Barjo. La photographe d'origine allemande était venue près de chez nous pour rencontrer les habitants, et les immortaliser dans une série de clichés mis en scène dans une installation plastique. « Elle adore travailler avec les gens », c'est ainsi que Estelle Garnier à la communication du Phénix résume la démarche de Henrike Stahl. 

Avec un pied au CRP, pour lequel la photographe a réalisé des portraits de l'équipe menée par la directrice Audrey Hoareau, le plus dur était fait pour pouvoir travailler sur le territoire, l'effet réseau du grand valenciennois pouvait se mettre en action. Une dynamique qui l'a amené vers le Phénix, la scène nationale cherchait quelqu'un pour illustrer ses visuels de la saison 2023/24, avec une consigne expliquée par le directeur Romaric Daurier : « comment réenchanter le quotidien ? ».



Au Phénix, on explique sans détour que collaborer avec la photographe était « un parti pris ». La structure est et reste avant tout une maison, grande et riche de son offre et de ses publics, « ce qui fait sa force c'est les gens, nous sommes dans un lieu de vie et de spectacle », Romaric Daurier défend une fois de plus cette vision. Et pour rester dans une thématique de mélange des personnes et des disciplines artistique, le choix fut amené de faire collaborer Henrike avec les participants aux ateliers théâtre et le chorégraphe Yutaka Nakata

En a résulté une visite de Valenciennes et ses lieux, où les participants devaient danser leur nom. Des photographies où le mouvement s'inscrit dans des endroits que vous reconnaîtrez allégrement, comme les cercles des colonnes de l'entrée de la CAF, ou les vestiges Vauban en face du parking Lacuzon. Valenciennes sous un œil neuf, permettant de voir ce que l'on ne sait plus observer en tant que locaux, « ces briques rouges et ces bâtiments m'évoquent un mélange entre l'Angleterre et Berlin », dit Henrike Stahl en parlant ainsi ses pérégrinations avant de connaître l'Athènes du Nord.

Ces photographies retouchées avec de la peinture pour accompagner les mouvements sont désormais visibles sur les visuels du Phénix, et également en exposition dans le lieu sur des supports divers tels du tissu. « Des photos tactiles, qui bougent et ne sont pas figées, c'était ma volonté » explique Henrike. 

Et comme au Phénix on accompagne les arts avec du vivant, c'est avec des pas de danse sous la direction de Clémentine Vanderbergue que s'est déroulé le vernissage. La chorégraphe en parlait comme « un dialogue entre les sens, inspiré par la pause et le mouvement ». Outre les clichés des participants aux ateliers théâtre vous pourrez voir également un cerf que Henrike Stahl a croisé lors d'un shooting sur les berges du port fluvial de St Saulve. Ce souvenir de cette apparition fugace, où le sujet et le photographe sont restés l'un et l'autre surpris, est devenu le visuel officiel du Cabaret de Curiosité de cette année, et symbolise à lui seul la notion de rencontre, fortuite et pourtant mémorable.  

L'exposition de Henrike Stahl est visible jusqu'au 5 juillet dans la coursive du Phénix. La collaboration avec la photographe et le Phénix perdurera pour la prochaine saison avec une nouvelle thématique autour de l'eau.  

X.V.




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