« Helka a ouvert la voie », l'exposition qui a du chien à Condé

11/01/2023

Tout le monde ou presque connaissait Helka à Condé sur l'Escaut. Du prêtre aux commerçants, petits et grands savaient apprécier la présence réconfortante de la chienne de Pasquale Lecreux. Pour l'artiste, elle était plus qu'un animal domestique, c'était son compagnon de vie tout comme un de ses modèles. Ainsi, quand Helka nous a quitté en novembre dernier, c'est un énorme vide qu'elle a laissé dans la cité fortifiée. Un manque qui a touché jusque les représentants de la municipalité, qui ont donné l'opportunité à Pasquale d'honorer la mémoire de son amie à quatre pattes à l'occasion d'une exposition qui se tient dans le hall du beffroi jusqu'au 27 janvier. Osons le dire, une initiative qui a du chien.

Ceux qui connaissent Pasquale Lecreux savent que la peintre entretient plusieurs passions. Parmi celles-ci la toile du Jean omniprésente dans son œuvre, le chanteur Léo Ferré, et la race de chien Rottweiler. « Leur gabarit impressionne, mais c'est des animaux fidèles et sûrs », insiste-t-elle. Pour prouver son propos, Pasquale avait l'habitude d'être accompagnée de Helka à chacune de ses sorties, de balades à Chabaud-Latour, pendant ses courses, ou lors des manifestations de la commune. Et à chaque fois la même réaction, Helka était gâtée de caresses, car c'était une « bonne mémère » comme ont le dit familièrement.

 La presse locale s'était faite écho de ce phénomène, notre confrère Nicolas Foissel de l'Observateur du valenciennois l'a décrite comme « la mascotte du centre ville » dans un article qui lui était consacré. Ainsi, quand en novembre dernier l'annonce de sa disparition s'est propagée à Condé sur l'Escaut, nombreux sont ceux qui ont partagé le chagrin de Pasquale. Helka était dans les esprits et les cœurs, elle ne pouvait s'effacer, et d'une discussion avec des responsables de la ville, l'idée d'une exposition fut initiée.



Étant la chienne d'une artiste, Helka vécu entourée de toiles et de pinceaux, elle a même côtoyé Francis Beaudelot dans ses derniers jours passés chez Pasquale Lecreux. Lui dédier une exposition coulait de source, elle qui fut forcément modèle de sa maître, la toile qui se tient à l'entrée du hall du beffroi le prouve, en passant la porte on y voit la chienne sur un tableau représentant le château de Bailleuil. « Elle garde l'entrée », dit avec malice l'artiste. Sur une autre composition, on la voit au pied d'un artiste à cheval qui reprend la pause du Napoléon de Jacques-Louis David. 

D'autres éléments sont rassemblés dans cette exposition, sa médaille d'honneur du club de Muay Thai où elle participait aux entraînements, l'affiche d'une rétrospective des œuvres de Pasquale qui s'est tenue dans l'enseigne Carrefour, et des lettres de témoignages. Parmi celles-ci on retrouve les écrits de Jérôme : « j'ai été touché par ton effort envers moi ». Helka avait un don d'empathie, et ceux qui ont croisé sa route tiennent à le souligner.

« Les Rottweiler gardent ceux qui sont en faiblesse, ce sont des chiens de troupeau, et nous étions le sien », dit avec émotion Pasquale. Elle ne tarit pas d'anecdotes, militaires qui posent avec elle, monsieur le curé qui avait toujours un mot pour elle, et tous ceux qui lui ont montré leur affection à l'annonce de sa disparition. Helka venait d'un élevage dans l'Oise, et quand celle qui l'a vu naître à appris sa disparition, elle a appelé Pasquale en lui disant de venir chez elle. Arrivée sur place, on lui a présenté sa sœur nommée Nikita, avant de lui offrir. Désormais la parente de Helka vit à Condé, « elle ne la remplace pas, c'est une continuité ». Cette histoire et tant d'autres, Pasquale vous la racontera quand vous la croiserez au beffroy pour l'exposition qui se tiendra jusqu'au 27 janvier.

X.V.


A l'automne débutera une nouvelle saison « Hors les murs » du théâtre d'Anzin. Grâce aux autres structures de la communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole, la doyenne des salles de l'arrondissement peut continuer à se refaire une jeunesse tout en maintenant une programmation lors des travaux. Ainsi du Phénix aux Nymphéas jusque la Cité...

La 25ème édition des Turbulentes fut littéralement gigantesque, le festival revient cette année à un « rythme de croisière » selon Virginie Foucault à la direction du Boulon. Comprenez par là que le festival d'arts de rue vous offrira une fois de plus tout son savoir-faire pour que le rendez-vous des 3, 4 et 5 mai soit une...

Pour son nouvel ouvrage paru aux éditions Ni Fait ni à faire, Johan Grzelczyk a réalisé un travail où la poésie s'exprimerait à la façon d'une œuvre plastique. C'est autour de la conjonction « comme » que l'auteur a recherché le terme dans des écrits, pour ensuite le cataloguer, et enfin mettre en forme cet inventaire sous la...