A travers ces grimaces, c'est notre
rapport à l'enfance que Alex Dinaut veut toucher : « c'est
ma fille de trois ans qui m'inspire, elle me ramène à
l'innocence ». Surtout que ces masques, personne n'y a échappé,
« c'est devenu l'affaire de tous, de 7 à 77 ans »,
rappelle le photographe. Un lâcher-prise qui a su toucher énormément
de gens derrière l'ustensile sanitaire, et a donné la variété
riche de Grimasque. C'est ce vaste catalogue qui s'expose désormais,
après la Normandie ou Douai, au tour de Valenciennes de mettre en
valeur ce travail en le rendant visible de tous à travers deux
expositions en extérieur. L'une occupe les murs du musée des
beaux-arts, tandis que l'autre est installée sur la place du marché
aux herbes, en face de la poste. C'est avec le concours des plus
jeunes dans le cadre du Temps des Enfants, que les services de la
ville procèdent à leur pose à l'heure où nous écrivons ces
lignes. Des affiches de 1,20 mètres sur 80 centimètres ne
manqueront pas d'amuser les passants, prolongeant l'effet chaleureux
voulu par leur auteur. Ces formats on été fournis par Inside Out
Project, « imprimés à New York, et envoyés par FedEx »,
explique Hélène Duret, directrice adjointe du musée. L'exposition
Grimasque débute officiellement ce jeudi 24 mars, pour se prolonger
jusqu'au 20 avril.
X.V.