Deux ans de travail, et voilà Eric de
retour avec la toile à St Amand les eaux : « et tout de
suite les réactions étaient unanimes, tout le monde est tombé
amoureux d'elle ». Monsieur Bocquet, pas avare d'idées, a
voulu aller au delà de cette toile. « C'est lui qui a suggéré
qu'elle soit reproduite sur le pignon de la maison natale de Louise
de Bettignies », se souvient Eric. Un défi de taille, dans
tous les sens du terme, que l'artiste a accepté bien qu'étranger à
ce format. Il confie que la suite est une succession de chances :
« dernier vernissage avant le confinement je rencontre Mory,
lyonnais qui maîtrise le principe de la fresque, étant lui-même
diplômé de cette discipline qui fleurit dans sa ville ».
« Ce fut une très belle
expérience à deux sur cet échafaudage », commente Eric. Il
évoque ses souvenirs, les passants qui observaient le travail en
cours, les coups de klaxon, ou ce monsieur âgé qui venait muni de
son tabouret contempler le chantier toutes les après-midi.
« Énormément d'émotions, jusqu'au jour de l'inauguration
avec les descendants de la famille de Bettignies qui étaient
présent ». Eric se dit heureux de pouvoir contribuer à ce
processus de travail de mémoire, et il conclut : « laisser
une telle trace dans ma ville natale, c'est énorme, c'est
fabuleux ».