De la Barjo au CRP, allons sur la route de la photographe Melissa Decaire

16/09/2025

Avec Melissa Decaire sont associées les structures La Barjo et le CRP, ainsi que des ateliers pour une artiste en itinérance sur le valenciennois, et enfin un objet culturel en guise de lien social. Vous vous doutez bien qu'il y avait là tous les ingrédients pour un focus dans votre média culturel. Suivons la photographe québécoise dans son cheminement avant de la retrouver à Douchy les mines pour une rencontre et des ateliers à l'occasion de la sortie de son ouvrage « les lieux qu'ils nous restent », dans le cadre des journées européennes du patrimoine.

Sur la route de Melissa Decaire il y a eu cette chapelle en Belgique, son bleu et ses fleurs de Lys qui évoquaient le drapeau de la belle province, à un moment où la québecoise était loin de sa famille pendant les fêtes de fin d'année. Un souvenir qui rappelle à l'enfance : « il y a avait le même genre de chapelle en bas de ma rue sur les rives du St Laurent ». 

Du fleuve canadien à l'Escaut, de l'eau a coulé pour la photographe, sous les ponts et même sous la forme de larmes. Car dans les épreuves et les sentiments on peut se reconstruire dans la « Consolation », c'est par ce terme que Melissa Decaire a réuni une collection de clichés basés sur le patrimoine, les petits bâtiments religieux, le fleuve qui creuse le plat pays, et ces gens qui portent leurs histoires.

Sur la route de Melissa Decaire il y a eu la Barjo, l'ancienne brasserie de Onnaing devenue tiers-lieu. Une nouvelle chapelle où l'artiste a pu s'arrêter et exposer. L'ensemble du bâtiment qui accueille la Barjo comprend aussi la résidence Watt'Home, lieu de vie de nos aînés, et accueille des intervenants qui brassent les générations tel Enfantill'âges

Une exposition en mai dernier et également des ateliers en collaboration avec le Centre Régional de la Photographie dans le cadre du programme Entre les Images. De ce printemps 2025 Melissa a consolidé ses consolations, elle a écouté les témoignages et a donné à s'exprimer sur les reproductions de ses photos. Les aînés ont partagé leur histoire, les plus jeunes ont construit la leur. Ça serait donc ça le patrimoine, un concept qui valorise le commun et le vivant.



Sur la route de Melissa Decaire on ira jusque Douchy les mines. Faute de chapelle, c'est en face de l'église que la photographe nous donne rendez-vous, dans l'ancienne poste qui est depuis plus de 40 ans le Centre Régional de la Photographie. Ces 20 et 21 septembre le patrimoine y sera célébré comme dans toute l'Europe à l'occasion des journées dédiées. 

Melissa Decaire viendra y présenter son ouvrage intitulé « les lieux qu'ils nous restent ». Un livre de photographies qui reprend les clichés de « Consolation » et qui témoigne des échanges à la Barjo lors du programme Entre les Images. Samedi 20 septembre, on y parlera patrimoine, Escaut et témoignages, le tout en pratiquant le Diamond Painting sur les reproductions de l'artiste.

Sur la route de Melissa Decaire les chapelles ne sont pas que des lieux où on peut se recueillir, elles nous parlent aussi du potentiel de l'individu. « Elles ont généralement été construites sous l'impulsion de particuliers », un pan d'histoire qui fascine l'artiste. Elle qui mélange photographie, écriture, et qui incite à participer à sa démarche à travers dessin ou collage, elle sait qu'un être peut s'affirmer en contribuant dans le tout de la société. « Les lieux qu'ils nous restent » est son livre, qui est rempli d'histoires qu'elle a glané. Un lot en somme, peut-être de « consolation », mais en tout cas un véritable patrimoine que Melissa Decaire érige sur nos routes comme une nouvelle chapelle.

X.V.


Avec Melissa Decaire sont associées les structures La Barjo et le CRP, ainsi que des ateliers pour une artiste en itinérance sur le valenciennois, et enfin un objet culturel en guise de lien social. Vous vous doutez bien qu'il y avait là tous les ingrédients pour un focus dans votre média culturel. Suivons la photographe québécoise dans son...