« Je ne suis pas le plus à
l'aise lorsque je récite mes propres textes », Julien Bucci se
présente tout en pudeur à l'auditoire venu le rencontrer à la
médiathèque Simone Veil. A cette occasion, le public était venu
écouter ses poèmes, mais également comprendre sa démarche, dans
une formule où Johan Grzelczyk du Printemps Culturel officiait comme
animateur et intervieweur. Ce dernier conforte l'auteur :
« Julien donne à entendre », et rappelle son parcours
notamment auprès de la compagnie Home Théâtre qu'il fonda sur
Lille : « c'est une valorisation de l'écriture poétique
à l'oral ». La lecture pouvait commencer, Julien Bucci
rappelle le contexte de l'écriture de son poème à Lausanne, où
l'exercice l'avait mené à le réciter à une seule personne, et se
lance. « Pas une lettre, pas une liste de course », il
annonce le genre. « Je n'ai pas vu les mots venir », on
imagine sa plume s'agiter. « Le mal était profond et le mal
était fait », le poète se révèle et s'assume. « Quand
j'écris les mots frappent à ma porte », et nous rentrons par
la même occasion dans son univers clair et limpide, aux envolées
atteignables, et aux tournures et références si familières.