Jusqu'au 24 octobre, le Festival Itinérant de Marionnettes ira jusqu'au plus près du public. De Aulnoy-lez-Valenciennes à Vieux-Condé, en passant par Onnaing, St Saulve, Petite-Forêt, Valenciennes, Quarouble, et jusque la Porte du Hainaut à Douchy les Mines, l'événement sera à votre porte. 9 créations sont proposées pour cette édition, pour des...
ADM23 : Ƶèbre tout en nuances le 10 juin à Fresnes sur Escaut
Comme chaque année, nous débutons notre présentation du festival des Agités du Mélange par le gagnant du tremplin qui ouvrira la scène le samedi. Pour cette édition 2023 c'est Ƶèbre qui remporta le précieux sésame. Le duo originaire de Arras saura vous séduire avec un répertoire aux textes intimistes et aux airs qui deviennent rapidement familiers. Rencontre avec Maxime Faivre, chanteur et guitariste du combo aux côtés du batteur Yan Deleury, pour un échange sincère et sensible, à l'image de ses compositions.
En 20 ans de scène, Maxime Faivre est passé des gallinacés de Arokana et son rock festif à l'équidé de Ƶèbre. Un projet pour lequel le chanteur fait la somme d'anciennes et de nouvelles chansons, où il ose enfin se révéler. Laissons d'ailleurs le soin à l'intéressé de se présenter lui-même à travers les paroles de « Drôle de zèbre » : « je vous annonce la couleur dans le blanc des yeux / s'il est vrai que je suis rouge au cœur j'm'y suis fait quelques bleus / je couche mes idées noires sur une page blanche / j'y ajoute une touche d'espoir et quelques autres nuances ». Une chanson qu'il interprète en début de set, pour présenter son univers où rien n'est tout blanc ni tout noir, et se livrer à travers une palette de sentiments.
Maxime l'admet est un artiste fait de paradoxes, ayant pratiqué une musique festive pendant des années avec sa formation Arokana, il y voyait là une contradiction avec sa nature : « je suis quelqu'un de timide, j'avais presque un syndrome de l'imposteur ». Une remise en question qui l'a amené à une découverte sur lui-même : « on est plus complexe que l'on ne pense, le tout est de savoir accepter toutes ses facettes ». Cette dualité s'exprime dans ses thèmes, et qui trouvent écho dans les titres de ses chansons : « A tort ou à raison », « De noir et de blanc », « La ballerine et le cordonnier », souvent une conjonction de coordination vient s'inclure comme une césure.
Un artiste seul face à ses idées ? Pas tant que ça. Un projet solo ne se construit jamais vraiment que sur une personne, car pour le monter il faut savoir s'entourer. Ainsi à la batterie c'est son compère de Arokana, Yan Deleury, qui l'accompagne. Autre collaboration et pas des moindres, les arrangements de Romain Watson, que les spectateurs des Agités du Mélange ont pu voir avec sa formation Old Tree'z en 2022. « Avec Romain on s'est trouvé car nous avions des parcours quasiment similaires. J'ai tout de suite su qu'on appartenait à la même famille artistique et humaine ».
Autre charnière de l'univers Ƶèbre : sa fan base. Lorsque le musicien a partagé en ligne un financement pour aider à produire son EP, la somme nécessaire fut atteinte en moins de 10 jours. Au final, la cagnotte récoltée a dépassé amplement les 100%, le disque était financé et grâce au surplus il a pu produire un clip. « Je pensais que ça ne regardait que moi », dit-il aujourd'hui encore surpris de cet engouement autour de son projet.
« Partage est le mot qui revient le plus dans mon vocabulaire », Maxime exprime son credo et cela se ressent dans ses prestations. Des airs communicatifs, des refrains qu'on s'approprient rapidement, et des thèmes universels, voilà ce que vous entendrez lors de son passage à Fresnes sur Escaut le 10 juin.
Lui qui avait envisagé sa nouvelle carrière comme on écrit un premier roman, avec de l'introspection et son vécu comme inspiration, il sait dorénavant que Ƶèbre touche le public, « car dans mes chansons il y a un peu de nous tous ». Un univers qu'il élargit avec des chansons comme des « fables » selon ses termes.
Quand on lui pose la question des artistes qui l'ont influencé, il repense à ses jeunes années et à la musique qu'écoutait son père : « Maxime Le Forestier pour la poésie, et Daniel Balavoine pour le côté scénique ». De cet héritage est né un drôle d'animal bariolé, aux partitions riches de noires et de blanches, et qui comme le logo de son disque est en train de laisser son empreinte.
X.V.
Après « Dimanche », l'autre temps fort du début de saison du Phénix se déroulera les 7 et 8 octobre avec les deux représentations du solo de Boris Charmatz. Celui qui est désormais directeur du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch ne délaisse pas pour autant la scène et réaffirme son attachement à la région en venant jouer sa création Somnole...
La programmation des Nymphéas est riche de ce qui fait la renommée de la salle d'Aulnoy lez Valenciennes. Du théâtre, des adaptations de pièces modernes, du patrimoine, et sans oublier l'offre jeune public. Parmi cette saison 24-25 une nouveauté a attiré notre attention, il s'agit des Découvertes Musicales.