Visite et premier bilan de la biennale de l'estampe à Fresnes sur Escaut

21/03/2025

Inaugurée depuis le 28 février, la biennale de l'estampe à Fresnes sur Escaut entame sa dernière semaine avant la clôture le 28 mars. Assurément un des événements majeurs de l'art plastique près de chez vous en 2025, les chiffres le prouvent avec près de 1000 visiteurs en trois semaines. Une exposition qui a su rassembler plus de 150 artistes au QuARTier, et qui s'est déclinée au delà de la collection rassemblée, avec divers ateliers et moments forts. Le mercredi 19 mars, nous y avons retrouvé Patrice Heems à l'origine du projet pour dresser un premier bilan de ce rendez-vous qui exprime le savoir-faire de l'exception culturelle fresnoise.

En 10 ans d'existence, le QuARTier de Fresnes sur Escaut a vécu de grands moments, des expositions ou le festival des Agités du Mélange, c'est déjà une belle histoire qui s'est inscrite dans ses murs. La biennale de l'estampe s'impose naturellement dans ce bilan, un premier nombre en témoigne avec les 450 personnes réunies le jour du vernissage le 28 février, « une donnée vérifiable aux verres distribués » assure Patrice Heems

Celui qui est tour à tour à l'origine du projet, commissaire de l'exposition, animateur d'ateliers et guide a su trouver un temps pour échanger avec nous. Une entrevue où nous le retrouvons dans un état de « bonne fatigue », oscillant entre l'effort fourni jusqu'ici et la satisfaction du succès de l'opération.

C'est le 21 février 2024 exactement qu'a été lancé l'idée de la biennale, une date sourcée grâce aux échanges sur les réseaux sociaux. Car tout est parti d'un groupe dédié à la production de gravure avec ses centaines de membres, qui allaient passer du virtuel au réel avec l'envie de rassembler leurs travaux. 

Quasiment un an plus tard, 162 artistes ont répondu à l'appel, et près d'un millier de visiteurs ont passé les portes du QuARTier depuis le 28 février. Lorsque nous avons retrouvé Patrice Heems le 19 mars, un groupe venu de Lille était présent, ainsi que Deborah, une fresnoise, alors que des scolaires terminaient un atelier. De la présentation des travaux, au contexte, en passant par les outils exposés, jusque la mise en pratique, Patrice parle « d'un événement vivant et participatif ».  



Outre les ateliers, la biennale fut aussi le lieu de performances autour du son et de la poésie, et certains artistes exposants ont donné de leur temps pour transmettre leur méthode de travail. L'événement fut réalisé avec le concours d'une association créée pour l'occasion et le concours financier de ses adhérents, des aides de la ville et du département, de l'aide de partenaires tel le Printemps Culturel, TypoART et ses machines à imprimer, jusqu'au FabLab qui a confectionné des tampons. Ainsi quand on demande à Patrice Heems si la biennale serait le reflet de l'expression de l'exception culturelle fresnoise et sa dynamique, c'est d'un grand « oui » franc qu'il nous répond.

La dimension internationale avec des œuvres venues de Suisse, Mexique, Canada, Cuba, ou Russie pour ne citer qu'eux explique en partie l'engouement autour de la biennale. Un autre facteur est à prendre en compte : « c'est la technique et ses dérivés qui intéressent les gens, si on avait fait une exposition de peintures je ne pense pas qu'on aurait eu le même succès », Patrice tente d'expliquer le phénomène. 

A une semaine de la clôture, un premier bilan est dressé, très positif dans son ensemble, « il faut qu'on se réunisse pour identifier les points forts et faibles, mais l'envie de réitérer en 2027 est là ». D'ici là, la méthode fresnoise de la culture sera une fois de plus appliquée avec un trait d'union autour des travaux d'une participante, en l'occurrence Maureen Morel qui aura une exposition dédiée au Musée Vivant des Enfants dès le 28 mars, soit la date exacte de la fin de la biennale.

Visites:

  • Le quARTier
  • 140 Rue de la Paix, 59970 Fresnes-sur-Escaut

X.V.  



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