« On se croirait à Avignon »,
Delphine se rappelle de cette remarque faite par les gérants de la
Barjo lors de la première, un véritable compliment qui la motive
d'autant plus. « Ce que j'aime dans ce lieu, c'est qu'on sait y
prendre le temps. C'est du partage avant, pendant, et après. C'est
une formule et un format atypique ». Surtout que l'humoriste
entretient ce côté décalé, jusque dans les sujets qu'elle aborde
sur scène, « du quotidien, du sociétal, jusque des thèmes
durs qui trouvent rarement leurs places dans un spectacle. Mais je ne
veux pas être moralisatrice, ce n'est pas mon rôle ». Pour
elle, pas question qu'on la catalogue, Delphine Van fait du Delphine
Van, d'ailleurs elle a horreur des étiquettes. Il est même
difficile pour elle de se décrire, c'est pourquoi lorsqu'on lui
demande de se présenter, elle cite des paroles d'amis et de
collègues qui la décrivent : « folie touchante »
dit l'un, « déjantée, pétillante, attachante » selon
l'autre. Ainsi l'acronyme de Brasserie des Arts Joyeux qui donne le
nom de Barjo lui convient, « à savoir que j'aurai sur
l'affiche mon nom à côté m'allait très bien ».