Voilà plus de 10 ans que les membres de Blues Eaters ne se sont pas produits près de chez vous. Ils ont foulé la scène de l'espace Athéna, et depuis ils sont partis de leur côte d'Opale jusque la Pologne ou la Suisse. Les voici enfin de retour sur Valenciennes pour un concert à l'Atypic le 26 mai dans une formule duo intitulée Godfathers & Norm, un combo qui revisite le genre blues, en associant des reprises des grands noms du genre avec leurs propres compositions.
Avec cinq disques à leur actif dont un live, les Blues Eaters sont devenus depuis leur création en 2008 une des formations française blues les plus remarquées. Leur son s'exporte des côtes de la Manche d'où ils sont originaires jusque la Californie où ils ont été repéré par un label. Pour Norman Rosaia, chanteur et guitariste de la formation, leur succès s'explique par leur amour du genre : « nous pratiquons une musique de l'instant, de l'émotion, et de l'instinct ».
Une pratique qui les a mené à être lauréats du prix Cognac Blues Passion en 2019, et la presse internationale ne s'y trompe pas, les nombreux articles disponibles sur leur site, font l'éloge du groupe en français, en anglais, ou néerlandais.
Ce 26 mai, seuls deux membres des Blues Eaters viendront se produire à Valenciennes. C'est en formule Godfathers & Norm que le chanteur guitariste viendra se produire avec son ami bassiste Hervé Parent, un retour aux sources pour ce dernier qui s'est formé au CMA de la ville.
Les musiciens sont habitués aux grandes scènes, mais Norman se dit également très attaché aux cafés-concerts : « ça fait partie de notre culture et de notre musique », il parle d'un « rapport charnel avec le public », et évoque les Junk Joints où se jouait le blues à ses origines.
Le nom du duo parle de Godfathers, « c'est nos prédécesseurs, ceux qui nous ont donné envie de jouer cette musique ». Norman cite entre autre Robert Johnson ou Marvin Gaye, dont les standards seront repris dans un set construit comme une frise chronologique, le tout entrecoupé des compositions du groupe.
Norman en est convaincu, le Blues est vivant et plus que jamais une musique d'actualité : « elle permet de traiter de sujets sociétaux, avec des thèmes durs comme les violences conjugales, mais aussi d'autres choses bien plus légères. Le Blues est ancré dans nos vies, d'ailleurs le nom du genre est même rentré dans des expressions ».
Héritier du Jazz, Rockabilly ou même de la Soul, ce sont toutes ces inspirations que vous retrouverez lors du concert donné à l'Atypic ce 26 mai.
X.V.
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