« Les paradoxes en moi innés », chante-t-il sur Rienphobe, le premier clip des 11 titres que composent Nabuchodonosor. Un titre et une attitude qui selon lui se résumerait par « accepter les différences et les comprendre ». On le sait, le pire ennemi d'un auteur est la feuille blanche, et notre société et ses défauts permettent à Rodrigue de la remplir, mais pas pour la noircir, bien au contraire à l'image du clip c'est par une palette de couleurs qu'il tente de répondre aux questions. « De nos jours on peut se sentir agressé par tout, l'humour peut être un rempart , ça vient désarmer nos conflits internes», d'où son jeu de la « rienphobie ».
Alors que certains débattent du verre
à moitié plein et celui à moitié vide, Rodrigue boit directement
à la bouteille, et puise dans les références mythologiques pour
l'exprimer, « les joyeux démons dionysiaques sont prêts à
faire remuer les ondes de cet album ». Sur scène il aime
briser le quatrième mur, et avec son nouvel album il renvoie à
chacun ce qui nous anime : « Nabuchodonosor est ce nom
qui nous vient de la nuit des temps et qui nous est parvenu. Mais en
y réfléchissant bien, l'important c'est surtout le chemin ».
Lui qui admet vouloir « se lancer des défis », le
concert du 10 février illustrera cette nouvelle route qu'il veut se
tracer. Les compositions ne seraient que l'instrument à des scénographies,
« j'ai envie de raconter autre chose que par la musique ».