Rodrigue débute sa tournée Nabuchodonosor au théâtre de Denain

06/02/2024

C'est au théâtre de Denain que débutera la tournée du nouvel album de Rodrigue. Pour ce cinquième disque, l'artiste lillois a choisi comme titre un nom qui nous vient du fond des âges : Nabuchodonosor. Roi babylonien, bouteille de champagne, tout le monde connaît ce nom, et peu savent le prononcer sans inverser des syllabes. Toujours est-il qu'il a inspiré au chanteur l'idée de la trace que l'on peut laisser dans l'histoire de l'humanité. Entre vanité, importance de l'héritage, et rapport ambigu de la mort et de la vie, c'est 11 nouveaux titres qui s'ajoutent à sa discographie dans une toute nouvelle scénographie à découvrir le samedi 10 février.

Photo: © Christophe Rabier
Photo: © Christophe Rabier

A l'heure où nous publions cet article, Rodrigue est au théâtre de Denain pour une ultime résidence afin de préparer le lancement de sa tournée Nabuchodonosor live. Sur son site officiel, un compte à rebours égraine les jours, heures, minutes, et même secondes avant ce samedi 10 février à 20h30. A la question de savoir qui est le plus impatient de ce lancement entre le public et l'artiste, ce dernier admet « qu'il me fait un peu peur à chaque fois que je le vois ». 

Une sincérité pour celui qui a pourtant plus de 300 dates à son actif, et un cinquième album qui arrive, mais rien ou presque n'a changé depuis ses débuts sur les pavés du vieux-Lille, c'est un amour de la scène qui le porte, et toujours cette appréhension de répondre au rendez-vous avec le public.  



« Vouloir me transcender, et ça passe par la scène, le spectacle vivant »

Artiste, compositeur, interprète et également homme de théâtre, Rodrigue se félicite de retourner sur la scène denaisienne pour une troisième fois. Un lieu qui a su également inspirer le tournage de son clip Square Morrison. Pour le Nabuchodonosor live, il explique à Valexplorer à quoi s'attendre lors du show du 10 février : « ça parlera de façon joyeuse de la mort, celle qui nous travaille tous avec le temps qui passe, avec cette question de savoir de ce que l'on laisse comme impact dans le monde ». 

Transmission, le mot est lancé, « plutôt que morbide » précise-t-il à juste titre. Rodrigue défend trois axes dans sa démarche artistique : « l'énergie, l'humour, et la réflexion », un ensemble qui trouve son expression quand il explique « vouloir me transcender, et ça passe par la scène, le spectacle vivant ».

Photo: © Salmon Six Sag Godefroy
Photo: © Salmon Six Sag Godefroy

« Les paradoxes en moi innés », chante-t-il sur Rienphobe, le premier clip des 11 titres que composent Nabuchodonosor. Un titre et une attitude qui selon lui se résumerait par « accepter les différences et les comprendre ». On le sait, le pire ennemi d'un auteur est la feuille blanche, et notre société et ses défauts permettent à Rodrigue de la remplir, mais pas pour la noircir, bien au contraire à l'image du clip c'est par une palette de couleurs qu'il tente de répondre aux questions. « De nos jours on peut se sentir agressé par tout, l'humour peut être un rempart , ça vient désarmer nos conflits internes», d'où son jeu de la « rienphobie ».   

Alors que certains débattent du verre à moitié plein et celui à moitié vide, Rodrigue boit directement à la bouteille, et puise dans les références mythologiques pour l'exprimer, « les joyeux démons dionysiaques sont prêts à faire remuer les ondes de cet album ». Sur scène il aime briser le quatrième mur, et avec son nouvel album il renvoie à chacun ce qui nous anime : « Nabuchodonosor est ce nom qui nous vient de la nuit des temps et qui nous est parvenu. Mais en y réfléchissant bien, l'important c'est surtout le chemin ». 

Lui qui admet vouloir « se lancer des défis », le concert du 10 février illustrera cette nouvelle route qu'il veut se tracer. Les compositions ne seraient que l'instrument à des scénographies, « j'ai envie de raconter autre chose que par la musique ». 

A vouloir se réinventer, il esquive les habitudes qui nous mènent à des renoncements. Mais Rodrigue garde tout de même certaines constantes, comme l'amour en partage. « Et si aimer c'est faire, faisons faisons encore. Nous, les ancêtres du futur, soyons Nabuchodonosor », entendrez-vous sur la scène du théâtre de Denain ce 10 février.

X.V.



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