Vous aimiez les Dimanches Alternatifs de La Famille ? Et bien l'association vous propose désormais un événement revisité sous le nom de La Famille Festival, en gardant la même envie de fête de découvertes musicales et d'animations pour petits et grands. Le rendez-vous est comme toujours au parc de la citadelle de Valenciennes, les 7 et 8 juin...
Portrait de la prolifique et généreuse Sonia Rekis
Avec Les contes de ma grand-mère le samedi 7 juin et Oufti le dimanche 8, Sonia Rekis pose ses valises et ses bretelles à Hergnies pendant deux jours à l'occasion de l'édition 2025 du festival d'accordéon. Un retour au pays des culs d'osons pour celle qui enchaîne dates, répétitions et divers projets. Une activité débordante comme elle l'aime, et c'est pourquoi nous sommes heureux qu'elle ait pris le temps de s'entretenir avec nous à l'occasion du portrait que nous lui consacrons ici.

Elle est franche et ne rechigne pas à travailler, son vocabulaire est riche de termes comme ducasse, et elle aime les festivals comme le Hainaut Belles Bretelles pour leur côté populaire, pas de doute Sonia Rekis est un véritable produit de la région. C'est dans ce contexte qu'elle se retrouve petite à côtoyer des polonais, riches d'une culture dont l'accordéon est un pilier. «C'est mon voisin qui avait mon âge qui en jouait, et quand on est petite on veut faire comme les copains », un souvenir de l'enfance qui nous renvoie à une rencontre avec l'instrument à bretelles qui le suivra comme un « cœur à soufflet », du titre d'une de ses compositions.
De là solfège dès ses 6 ans, ses grand-parents financent l'achat du premier accordéon, et à 12 ans elle répond déjà à l'appel de la scène avec des vins d'honneur. Comme de nombreux musiciens, une expérience sera déterminante vers ses 14 ans avec les bals : « tu y vas, et tu dois te débrouiller. C'était des 21h – 2h du matin, où il n'y avait que des adultes, j'étais la plus jeune. C'est la meilleure des écoles, tu développes ton oreille et tu fais tout sans partition ».

Un parcours de vie et une nécessité de gagner sa croûte, elle qui a connu des vies professionnelles à l'usine choisira la voie artistique comme métier. Une décision qui reflète son envie d'explorer, d'expérimenter, et cette soif de se dépasser. « J'ai pris des cours standards avec la musette, et quand j'ai eu 18 ans j'ai découvert d'autres styles. C'est pourquoi je dis que je ne fais pas que de l'accordéon, je fais de la musique ».
Sonia a joué, joue, et jouera, avec une énergie débordante, quand nous avons préparé l'entretien, nous avons interrogé ceux et celles qui la connaissent, et un terme revenait, celui de « prolifique ». Une définition qu'elle prend avec le sourire, « c'est pas mal », ce qui l'est tout autant c'est sa liste de collaborations en trente ans de carrière : Graeme Allwright, Yves Duteil, Alain Chamfort, Caroline Loeb, ou William Schotte pour ne citer qu'eux. Au Hainaut Belles Bretelles elle s'est déjà produite avec Lénine Renaud, les Atomic Ladies ou North Swing en compagnie d'un de ses compagnons de route Eric Legrand, avec qui elle partagera la scène cette année dans Oufti.
Sonia ne rechigne pas sur les projets ; « il suffit qu'on me motive et j'y vais ». Elle nous parle d'une rencontre dernièrement qui illustre ce fait : « j'ai fait la connaissance d'un argentin qui m'a proposé une collaboration, je ne sais pas ce que ça va donner, mais le feeling est passé entre nous ». Sonia aime et donne, et on lui rend bien, en mars 2024 nous avions consacré un portrait au batteur Freddy Holleville qui nous avait dit à l'époque tout le respect et l'amitié qu'il portait à l'accordéoniste, et comme un écho Sonia nous a fait les mêmes compliments à son égard : « depuis qu'on a fait le CMA ensemble au début des années 90, Freddy a été des fidèles, on s'est retrouvé sur de nombreux projets ».

Artiste touche à tout ? Sonia Rekis aime les challenges, mais elle reconnaît aussi certaines limites : « je peux jouer avec des compagnies théâtrales, ou faire des chœurs au chant, mais il y a des styles qui ne me vont pas comme le classique et le jazz, des fois il faut aussi savoir dire non ». Mais il y a bien une chose qui la motive à continuer ce métier, c'est la rencontre et les petites surprises de la vie d'artiste.
Sur ses réseaux sociaux elle partage des anecdotes qui vont dans ce sens comme ce témoignage daté de juillet 2024: « nous n'avons malheureusement pas pu jouer le spectacle des Gens Ferrat hier à Antraigues sur Volane, il a fallu annuler à la dernière minute le dernier jour du festival à cause de la météo ... on ne s'est pas démonté, on a sorti les instruments, on s'est installé à la terrasse du café "La montagne" on a joué et chanté tout ce qu'on pouvait pendant 4h et on a passé une sacrée belle soirée, les festivaliers s'en souviendront longtemps et nous aussi ! ».

Sonia Rekis serait de ce « nouveau souffle de l'accordéon » ? Cette définition n'est pas de nous, mais le titre d'un article signé Nadia Khouri-Dagher dans l'édition du 4 mai du Monde, où la musicienne est citée comme une des représentantes d'une nouvelle génération. Une mise en lumière méritée, car là où on joue de la musique, là où résonne l'accordéon, Sonia n'est pas très loin.
De toutes les scènes qui s'offrent à elle, au triangle d'or Wazemmes-Tournai-Hergnies, et bien au delà elle va se produire avec une optique : « jouer et rencontrer des gens ». C'est ainsi qu'elle imagine déjà son HBB 2025 : « je sais que je prendrai un moment assise sur un banc à discuter avec ma jojo » en faisant référence à Joëlle Iannicelli du pôle programmation. Et donc à Jojo, Eric Legrand, tous les autres artistes et vous festivaliers, le rendez-vous est pris avec Sonia Rekis pour son retour à Hergnies.
X.V.
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