Émilie relève les défis qu'elle
s'impose. Son premier instrument était le violon, et c'est en voyant
sa sœur arriver à souffler dans un saxophone qu'elle s'est dit
qu'elle pouvait y parvenir aussi. Même méthode pour ses prestations
scéniques, c'est en rentrant dans un bar qu'elle a vu un
saxophoniste jouer, elle lança alors à l'amie qui l'accompagnait :
« si il le fait, pourquoi pas moi ». Quand on lui pose la
question de savoir si sa rigueur vient de son expérience de soliste
dans la garde républicaine elle répond que cette valeur lui vient
de sa famille. « Je viens d'un milieu modeste, si je ne faisais
pas cette activité je ne serai pas amenée à voyager, je suis
chanceuse ». Et quand elle parle de chance, c'est elle qui la
provoque : « je joue à un endroit, on se souvient de moi
pour ma prestation, et c'est ainsi que des clients me rappellent ».