Lorsque Lionel Decamps parle de ses
peintures, il utilise des termes comme ajout ou épluchage, « le
vocabulaire de la sculpture » admet-il. Une approche qui
rendent ses travaux si particuliers, au carrefour des techniques et
des disciplines, cette singularité ne serait-elle pas ce que l'on
attend d'un artiste ? Lui-même professeurs d'arts plastiques,
il regrette que sa méthode ne soit pas acceptée de tous, « certains
collègues me disent que ça serait une insulte à la peinture »,
pas facile d'être prophète au pays de l'art. Pourtant, cette
approche particulière est bien ce qui a motivé Sébastien
Hildebrand et l'équipe de Tous Azimuts à exposer ses travaux dans
l'école d'arts de Mortagne du Nord. « Quand ils m'ont
sollicité, je ne m'y attendais pas », confie-t-il. Car pour
Lionel, il n'y avait pas de bon moment pour montrer ses travaux,
« mon côté exigent peut-être ». Une autre raison est
qu'il est en perpétuelle recherche, celle de son « vocabulaire »
selon ses termes. Cela dit, la grammaire de son style est elle bien
définie.