Avec des clairs-obscurs qui
rendent les visages profonds et lumineux, et nous le disions plus tôt des rendus
différents de près ou de loin, Nono aime jouer des paradoxes et de
leurs contrastes. Un effet de sa personnalité, lui qui oscille entre
rigueur et l'instinct, à consacrer ses matinées à produire tout en
étant dans un « feeling, pas intellectualisé », selon
ses termes. Une œuvre Rock n' Roll ? « Je viens de là,
c'est ma culture ».
Son parcours académique à Roubaix et
Tourcoing où il a fréquenté l'E.S.A.A.T. et les Beaux-Arts et ses
formations de dessinateur maquettiste et infographiste auraient pu
l'amener à travailler dans la publicité, c'était sans compter sur
son plaisir de croquer les usagers des transports en commun, « j'ai
un côté observateur, et un véritable attrait à l'humain et au
corps ».
Une envie de produire qui lui fait dire qu'il se sent
bien dans l'Athènes du Nord : « c'est à Valenciennes que
je me suis fait connaître, c'est ici que je reste », dit-il en
décrivant un environnement et ses plasticiens contemporains pour
lesquels il a de l'amitié et du respect comme Adrien Nicodeme,
Patrick Lingg, ou Ana-Lucia Montezuma.