Si on prenait la peine de bien écrire le nom du festival, on entrerait dans un monde où les « i » deviendraient des points d'exclamations, où la bobine d'un fil rouge porterait un arbre aux dizaines d'yeux, le tout étant précédé par un poisson et son ampliphone. C'est qu'ils en ont des choses à proclamer ces « Douchyno!ser!es », et assument de le faire avec toute la fantaisie des arts de la rue. D'ailleurs, à propos de cette pratique, Mathilde Tandonnet à la direction de l'Imaginaire, a sa définition : « c'est pouvoir jouer partout, et pas forcément dans des endroits dédiés ». 19 éditions et toujours aussi audacieux le festival de Douchy les mines, qui cette année encore ne se refuse aucune restriction, surtout dans sa programmation.
Pendant deux jours, les 7 et 8 juin,
vous aurez l'occasion d'entendre de la musique, de voir du théâtre
forain, gestuel ou féministe, de vous immerger dans des
installations, ou même de rire et vous étonner avec du cirque et
des jongleries. On vous parlait en introduction des arbres et en
particulier du platane d'orient du parc maingoval, et bien sachez que
ce tronc solide et ses nombreuses branches ont inspiré cette
édition.
Tout d'abord en ouverture du festival vous retrouverez la
dernière création de Claire Ducreux, dernière dans les sens de ses
adieux à la scène, où dans un duo où la nature ne serait pas
statique, l'artiste vue en sortie de fabrique au Boulon vous invitera
à « Fleurir les abîmes ». Dans la même thématique, un
nom de spectacle résonne : « le tilleul et le platane »,
un moment décrit comme « immersif et participatif », où à partir de Douchy se déploiera la canopée d'une « forêt
partagée ». Enfin, la symbolique sera appuyée par
l'inauguration de la dernière création du collectif Artimuse, une
« naissance » d'un arbre composé de bois de
récupération, fruit du travail en ateliers avec les habitants de la
commune.