Les Douchynoiseries : les arts en extérieur comme tronc commun

03/06/2025

En 19 éditions, le festival des Douchynoiseries a planté ses racines, et a développé un tronc solide, le tout dans son habitat prédestiné, sous le ciel de Douchy-les-mines. Des métaphores qui nous seraient suggérées par l'équipe en charge de l'événement, en mettant la nature et ses arbres au centre de sa programmation 2025, tel le platane d'Orient trônant dans le parc maingoval. Une offre de pas moins 13 spectacles et moments partagés, pendant deux jours les 7 et 8 juin, qui nous invitent à prendre l'air, et même l'air du temps.

Si on prenait la peine de bien écrire le nom du festival, on entrerait dans un monde où les « i » deviendraient des points d'exclamations, où la bobine d'un fil rouge porterait un arbre aux dizaines d'yeux, le tout étant précédé par un poisson et son ampliphone. C'est qu'ils en ont des choses à proclamer ces « Douchyno!ser!es », et assument de le faire avec toute la fantaisie des arts de la rue. D'ailleurs, à propos de cette pratique, Mathilde Tandonnet à la direction de l'Imaginaire, a sa définition : « c'est pouvoir jouer partout, et pas forcément dans des endroits dédiés ». 19 éditions et toujours aussi audacieux le festival de Douchy les mines, qui cette année encore ne se refuse aucune restriction, surtout dans sa programmation. 

Pendant deux jours, les 7 et 8 juin, vous aurez l'occasion d'entendre de la musique, de voir du théâtre forain, gestuel ou féministe, de vous immerger dans des installations, ou même de rire et vous étonner avec du cirque et des jongleries. On vous parlait en introduction des arbres et en particulier du platane d'orient du parc maingoval, et bien sachez que ce tronc solide et ses nombreuses branches ont inspiré cette édition. 

Tout d'abord en ouverture du festival vous retrouverez la dernière création de Claire Ducreux, dernière dans les sens de ses adieux à la scène, où dans un duo où la nature ne serait pas statique, l'artiste vue en sortie de fabrique au Boulon vous invitera à « Fleurir les abîmes ». Dans la même thématique, un nom de spectacle résonne : « le tilleul et le platane », un moment décrit comme « immersif et participatif », où à partir de Douchy se déploiera la canopée d'une « forêt partagée ». Enfin, la symbolique sera appuyée par l'inauguration de la dernière création du collectif Artimuse, une « naissance » d'un arbre composé de bois de récupération, fruit du travail en ateliers avec les habitants de la commune.



« Mettre en avant la nature, prendre soin de ce qui nous entoure, humains et environnement »

Des branches qui s'étendent, il est là le fil rouge, ou comme le dit Mathilde Tandonnet : « mettre en avant la nature, prendre soin de ce qui nous entoure, humains et environnement ». Pour illustrer son propos le spectacle « Mal élevée » du collectif En finir avec, vous proposera de s'interroger sur les contraintes sociétales imposées aux femmes. Dans un ton plus léger mais tout aussi sérieux, le « Zorro » de Le Guichet explorera l'enfance en se demandant comment bien grandir avec les autres. Des moments forts et d'autres de grâce, à l'image de « Dans mes cordes » par Elisa Alacde, pour un numéro de danse acrobatique « poétique et intense ». Des émotions en pagaille également avec Yohan Durand et son « c'est idiot mais ça colle à la peau », où équipé de ses diabolos l'artiste vous posera la question : « le train de la vie c'est par où ? ». 

Des thèmes modernes pour des temps qui le sont tout autant, à l'image de l'absurdité d'un travail qui colle à la peau du duo de la compagnie Dédale de Clown et leur « drôle d'impression ». Vos méninges seront en action et même sollicités lors du « chienchien des Babaskerville », une programmation en début de soirée le samedi pour conclure la première journée, un horaire tellement élémentaire pour une heure « entre chien et loup ». Enfin pour retrouver le fil, ça sera ceux de téléphones fixes auxquels vous répondrez littéralement à l'appel dans l'installation de la compagnie Progéniture.

Cette fête des Douchynoiseries est également pensée en musique. Du concert de l'harmonie municipale, au cabaret musical qui prendra la forme d'un banquet convivial avec la compagne l'Estafette, jusqu'au grand final dansant de la « caravane qui sillonne » et ses vinyles, les airs s'envoleront dans le ciel douchynois. 

Voilà qui conclut la somme des treize spectacles et moments participatifs des deux jours de festival, et une précision importante est soulignée : « le programme est pensé pour que vous puissiez tout voir sur les deux jours ». Voilà une bonne nouvelle, qui va dans le sens de la fête partagée et offerte qu'est le festival des Douchynoiseries, résumé en une philosophie : « on ne demande pas aux spectateurs de venir à nous, nous venons chez eux ».

X.V.


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