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Le rock du denaisis perdure avec Old Dirty Necks
Cela faisait un moment qu'on n'avait pas pris de nouvelles de Old Dirty Necks. Dernièrement le groupe de rock alternatif est revenu littéralement sur le devant de la scène, et va enchaîner plusieurs dates près de chez vous. L'occasion pour faire le point avec ses membres sur leur production, et surtout les évolutions qu'ils ont vécu depuis la sortie de leur EP en 2019. Rencontre avec Djel, Frayek, Romain, et Peg. Pour parler riffs, famille musicale, et forcément dates et projets à venir.
Les membres de Old Dirty Necks se disent chanceux, ils ont été adolescent dans les années 90 et ont vécu cette décennie aux côtés des sons de Guns n' Roses, Alice in Chains, ou Dinosaur JR. C'est en s'imprégnant de ces groupes que leur style est né, mais surtout ils sont les témoins d'une époque où une bande de copains devenait tout naturellement un groupe. Il serait là le secret de leur longévité : « on joue par plaisir, sans autre ambition que d'en donner au public », insiste Frayek. Ce dernier est l'un des trois guitaristes du groupe avec Romain, et également Djel le chanteur, à leurs côtés on retrouve Ben à la basse, et Gey à la batterie. Une composition que l'on retrouve rarement de nos jours, mais qui serait essentielle pour les ODN, cela leur permet d'atteindre le son puissant qu'ils cherchent. Djel tient à cet ensemble : « deux guitares en plus de la mienne, cela me permet de lâcher un peu plus mon instrument pour me consacrer au chant ». Quand on l'écoute sur scène, on lui trouve une ressemblance de texture avec la voix de Pearl Jam : « une comparaison qui me va très bien, Eddie Vedder est une de mes inspirations première ».
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ODN c'est du rock comme on le pratiquait il y a 30 ans, ce qui ne veut pas dire que la formation reste figée. Comme beaucoup d'artistes, ils ont été confronté à la crise sanitaire, une période qui a amené des questions sur leur avenir. Surtout qu'en 2019, ils étaient sur une belle trajectoire avec la sortie de leur EP et la diffusion de leur morceau Shadows sur Classic 21. Le couperet de 2020 est tombé, mais l'envie de continuer était là, « avec Frayek, on habite pas loin l'un de l'autre. On continuait à se voir pour composer », s'en amuse Djel en évoquant les utilisations de ses autorisations de sortie lors des confinements. Il y a eu également le départ de leur précédent guitariste, remplacé au pied-levé par Romain, « 19 d'âge mais 20 ans de pratique », dit le chanteur en complimentant le benjamin du groupe. En dépit de son jeune âge, Romain dit avoir intégré facilement ODN, lui qui connaît ses classiques et cite John Frusciante ou Flea des RHCP comme ses références. Il est bassiste à la base, et c'est par l'intermédiaire de Vincent Charlet du groupe Evermind qu'il a été mis en contact avec le groupe.
D'ailleurs l'évocation de Vincent Charlet permet de mettre en perspective la dynamique dans laquelle Old Dirty Necks s'inscrit. On dit souvent que c'est un groupe du valenciennois, mais en fait si on veut être précis, ils sont des ambassadeurs de la scène denaisienne. Ils gravitent autour d'associations comme ARN, d'événements comme le Haulfest, et partagent régulièrement la scène avec des formations telles Evermind, Mad Jacket, ou Cabardos & Charlet, ce qui fait dire à Frayek qu'ils ont trouvé « une deuxième famille musicale ». De véritables héritiers de Patrick Roy, ainsi rien d'étonnant de les trouver dans la programmation de la brasserie BB de Hérin ce 17 septembre, la désormais reconnue « place to be », pour la rencontre entre artistes et public sur la Porte du Hainaut. Pour leurs prochaines dates, vous les trouverez le 24 septembre à Escarmain, le 30 pour deux concerts à l'Imaginaire de Douchy les mines et ensuite à la brasserie La Vilette à Saultain.
Ce réseau leur permet de se produire, et ils sont toujours à la recherche d'autres dates. C'est dans cette optique que Peg a rejoint la bande, en tant que « manageuse ». Une mission pas si facile que ça, en 2022 le rock alternatif peine encore à se produire. Djel décrit leur style : « on est plutôt riffs que gimmicks ». Pourtant leurs textes touchent au cœur par leur réalisme, « jamais on écrira une chanson d'amour qui finira bien », résume le chanteur. Ils s'inspirent des épreuves de la vie, le meilleur exemple serait « Danse alone », dédiée à la mère de la compagne de Frayek, décédée en 2009.
Outre les recherches de dates, l'autre
objectif des ODN serait l'enregistrement d'un deuxième EP pour
succéder à celui sorti en 2019. Djel dit que ce disque « a
agrandi encore plus notre fan-base, il nous a permis une plus grande
visibilité ». Le groupe a le choix sur les compositions qui
iront en studio, l'envie est là, l'objectif de 2023 est fixé. Une
actualité sur laquelle Valexplorer reviendra assurément en temps
voulu. D'ici là, ne les manquez pas dans leurs nombreux concerts
près de chez vous, plus d'infos sur leur page Facebook en lien
ci-dessous.
X.V.
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