Les Turbulentes c'est trois jours de fête, une trentaine de spectacles, mais aussi une centaine de bénévoles prêts à vous accueillir. C'est ces derniers qui nous intéressent à quelques jours de l'événement d'arts de la rue de Vieux-Condé. Vous les reconnaîtrez à leurs gilets roses, des rues de la ville jusqu'au Boulon. Pour en dresser leur...
Le CRP plus que jamais inscrit dans son territoire et son époque
Un vernissage, une inauguration, et une restitution, il n'en fallait pas moins pour lancer la rentrée du Centre Régional de la Photographie ce samedi 30 septembre. Avec ces trois rendez-vous le même jour, la structure de Douchy les mines exploite à la fois son réseau, sa vision de la promotion de l'art pour lequel elle est dédiée, le territoire où elle est ancrée, et ses capacités a conjuguer les projets. C'est ces axes que nous développons aujourd'hui avec Audrey Hoareau, à la direction du CRP.

Il serait réducteur de considérer le Centre Régional de la Photographie comme un simple lieu d'exposition, ses actions sont riches et variées, allant de la rencontre à la médiation jusque la mise en lumière des talents contemporains, et les trois rendez-vous simultanés du 30 septembre témoignent de cet éventail. Nous saisissons donc l'opportunité de l'inauguration de l'exposition-parcours « Odyssée » de Caroline Pichon, du vernissage de « Mytho » par Robin Lopvet, et de la restitution du projet « Alissa » du duo No Sovereign Author, pour détailler divers axes défendus par la structure douchynoise.

Notre entretien débute sur une volonté forte, celle de « provoquer la rencontre entre les artistes et le public », nous dit Audrey Hoareau. La directrice du CRP développe la notion de public : « il peut être spécifique, en l'occurrence avec le travail effectué par No Sovereign Author ce sont des rencontres des enfants atteints de troubles autistiques ».
Les bénéficiaires du centre Alissa de Aubry-du-Hainaut ont donc reçu Maroussia Prignot et Valerio Alvarez, respectivement psychologue et ergothérapeute, pour des rencontres et des ateliers autour de l'image photographique telle une construction, et pas forcément le reflet d'une réalité. « Ce sont des artistes avec lesquels j'avais déjà travaillé dans le passé, et j'ai observé chez eux une véritable capacité d'échange », témoigne Audrey Hoareau.
De ce travail de médiation résulte une restitution qui a permis de « mobiliser des compétences artistiques et de communication », à voir dans l'espace LaBOX jusqu'au 15 octobre, et en présence des artistes le 30 septembre à partir de 12h30.

Le travail avec le centre de Aubry du Hainaut est considéré par Audrey Hoareau comme l'expression d'un « ancrage sur le territoire ». Une philosophie qui avait déjà été mise en avant lors du quarantième anniversaire du CRP, où le programme des expositions s'était décliné à l'échelle de la région, et symbolisé par une carte révélatrice d'un réseau. Avec « Odyssée » c'est le « renouvellement et la réactivation des partenariats » selon la directrice.
Avant de rentrer dans le détail de cette opération, Audrey Hoareau se confie sur la notion de réseau telle qu'elle est mise en pratique dans les Hauts-de-France: « je suis originaire de Bourgogne, on me disait qu'au nord c'était une région active, et que cela se reflétait dans ses activités artistiques. Je pensais que c'était des stéréotypes, mais aujourd'hui je l'expérimente, il y a toutes ces personnes qui ont cette envie de travailler ensemble ».
Un ancien bassin minier tel un corridor de la culture, c'est ce qu'ont vécu un groupe d'adolescents accompagnés par l'artiste Caroline Pichon, à travers leur « Odyssée » à la redécouverte de ce territoire reconnu par l'UNESCO comme étant un patrimoine mondial. De ce périple équipé d'appareils photos résulte une exposition qui s'accompagnera d'ateliers sur 7 lieux de la région, dont le CRP qui accueille dès le vernissage du 30 septembre avec les œuvres exposées en façade.

Le CRP, un lieu au milieu de maillage humain, bien sur son territoire, et un reflet de son époque. C'est ce dernier point qui est mis en avant avec l'exposition « Mytho » de Robin Lopvet. Lui qui est défini comme un « prodige de la retouche numérique » sera jusqu'en 2024 mis en lumière à travers sa première exposition d'ampleur.
Audrey Hoareau explique pourquoi avec son équipe elle a choisi cet artiste pour la première exposition de cette rentrée : « on l'a ciblé car il travaille l'image détournée, et à notre époque c'est un sujet qu'il faut forcément aborder ». Un artiste et une démarche qui incarnent selon la directrice « notre mission de soutien à la création, avec son côté avant-gardiste et ses formats différents ».


La photographie qui illustre le début de notre article résumerait toutes les notions évoquées jusqu'ici, on y voit l'équipe du CRP posant devant LaBOX, sous l'oeil de Henrike Stahl. L'artiste d'origine allemande était présent sur le territoire lors de la précédente saison à l'occasion de la mission Delta 10 soutenue par la DRAC. Une opération qui a associé le CRP avec la FLAC quand Henrique est venu à la rencontre des habitants du territoire, avec des restitutions qui se sont tenues chez OSCAAR à Marly, à l'H du Siège de Valenciennes, et jusque La Barjo de Onnaing.
En ce début de saison 2023/24, vous pouvez voir les
photographies de Henrique Stahl sur les visuels officiels du Phénix,
et ce n'est pas un hasard comme le confirme Audrey Hoareau :
« lorsque les responsables du Phénix m'ont demandé si nous
avions quelqu'un a leur recommander nous leur avons conseillé
Henrique. C'est l'expression d'une expérience commune et de
confiance entre les partenaires ». Un bilan qui permet de
saisir la dynamique dans laquelle s'inscrit le CRP, et qui trouve son
expression avec les trois rendez-vous du 30 septembre.
X.V.
Qu'est-ce qu'un événement populaire ? Pour tenter de tendre vers une définition juste on pourrait regarder ce qui fait la dynamique Turbulentes. Un rendez-vous que le public s'est approprié, avec son offre gratuite et en extérieur, à la date fixe du premier week-end de mai. Pour affirmer d'année en année sa volonté de fédérer tout en étant pluriel,...
Les spectateurs qui iront voir Gentilles Z'alouettes le samedi 3 mai à l'espace Pierre Richard seront privilégiés. En effet, cette lecture à quatre voix préfigure ce qui est destiné à devenir une pièce, c'est donc une étape brute de la création signée Roland Frans Depauw qui sera présentée. Sur les planches une distribution franco-belge avec...