A écouter Claude Mascret, son rapport
à la photographie serait l'expression d'un chemin de vie. D'une
honnêteté implacable, il se révèle sans concession comme un
cliché qui apparaîtrait dans la lumière d'une chambre noire,
laissant apparaître chaque détail en ne gommant rien. De son
premier appareil argentique Zenit acheté à l'occasion d'un voyage
en Union Soviétique dans les années 70, jusque ses blessures de vie
telles une addiction qu'il a dû combattre, il égrène son
parcours, de coups de tête en coups de cœur. Il y a eu des
blessures, de la maladie, du travail et de l'épuisement avant que
nous le rencontrions pour lui consacrer ce portait. Un chemin de vie
donc, curriculum vitae dirait-on en latin, pour arriver à la
définition du bonheur, « l'étymologie c'est la bonne heure,
le bon moment », nous rappelle-t-il dans un trait d'union à
l'art photographique.