L’esthétisme de la musique selon Nox Vale

24/10/2022

En mars dernier est apparu en ligne Lights, le premier clip de Nox Vale. Une entrée dans l'univers du duo, aux inspirations aussi variées que le rock ou le trip-hop. Depuis leur EP éponyme est sorti, et récemment ils ont enregistré aux Nymphéas leur deuxième vidéo. Marine et Thomas forment un ensemble rythmique atypique, où la basse et la batterie sont mis au service de compositions ambitieuses, porteuses d'une ambiance unique, loin des sentiers habituels. Valexplorer les a rencontré pour leur première interview, une entrée en matière pour cette formation qui sait utiliser tous les atouts de la région pour exister.

Dès les premières notes de Lights, on entre dans une ambiance captivante. Une première ligne au clavier plante le décor et sera le fil conducteur du morceau, ensuite la rythmique vient annoncer une maîtrise des instruments traditionnels et des nouvelles technologies. On se laisse porter dans ce que l'on comprend être un morceau instrumental, pourtant une voix arrive mais nous ne sommes pas dans de la chanson, cet apport amène une nouvelle ligne à l'ensemble. Le morceau reste donc ainsi une parfaite combinaison d'instruments et de sonorités vocales. Cette description convient à Marine et Thomas, respectivement bassiste et batteur de Nox Vale : « on voulait donner quelque chose à écouter », disent-ils à l'unisson.



Nox Vale serait selon la définition de ses membres, « l'expression d'un soin apporté à l'esthétisme ». Même si ses membres sont amateurs de styles différents, ils se sont retrouvés sur une ligne créatrice, et composent leurs morceaux comme une réponse de l'un à l'autre, pour obtenir une consistance homogène. Quand on leur parle d'influences à la fois rock, ambiant, ou même trip-hop, comme arrivées des grands courants des années 90, ils assument : « c'est notre génération, on a écouté tout ça ». Ce qui est frappant dans leur démarche est l'utilisation d'instruments classés comme rythmiques, pour arriver à un résultat mélodique. Rares sont les groupes qui savent rendre la basse si présente, chez eux l'accompagnement serait orchestral, une pratique singulière pour un résultat qui l'est tout autant.  

 « en live, on a un point de départ de nos morceaux, une fin, et le milieu on le vit » 

C'est au Campus des Musiques Actuelles de Valenciennes que Marine et Thomas se sont connus, après avoir chacun évolué dans différentes formations, et avoir su développer leurs pratiques respectives, ils se sont retrouvés sur ce projet commun, comme une envie de « pourquoi pas ? ». Une rhétorique qui les a amené à chambouler les codes du groupe qui se lance, « on a d'abord enregistré pour être diffusé en ligne », commente Thomas, « pour ensuite sortir notre format physique, et désormais on bosse la scène ». C'est dans cette optique qu'ils ont été accueilli aux Nymphéas, un travail qui a été capté par le vidéaste Akim Ghardane, et dont le témoignage est le clip du morceau inédit Select the Difficulty. Jeux de lumières, utilisation de l'espace, et surtout interprétation de leurs morceaux revisités ont rythmé cette résidence. « On est en constante évolution », explique Marine, « on se laisse de la marge », Thomas complète cette pensée : « en live, on a un point de départ de nos morceaux, une fin, et le milieu on le vit ». Ils le savent et l'admettent, « notre contrainte est d'être à deux », ainsi ils tendent à rendre leur musique vivante sur tous les points. Des arrangements travaillés encore et encore avant enregistrements, jusque des performances lives qui permettraient d'aller plus loin, pour révéler le potentiel de leurs compositions.

Du nom du groupe qui évoquerait « un moment à écouter de la musique en fin de journée, comme un voyage sur la route avec le soleil qui se couche », jusque leur logo, en passant par leurs vidéos, le mot d'ordre est de véhiculer une identité. Marine explique : « un groupe c'est aussi bien une image, qu'une prestation live, c'est un package », une méthode de travail qui témoigne de leur passage au CMA. D'ailleurs en parlant du centre de Valenciennes, ils évoquent aussi leurs autres liens de la région : avec Bougez Rock, le collectif Parasites qui a réalisé le clip de Lights, ou la graphiste du EP la lilloise Morganne Borowczyk, jusque l'ingénieur qui a enregistré le disque à Arras, Romain Watson. « C'est un projet ultra-local »nous disent-ils avec une véritable fierté. Désormais vous l'aurez compris c'est la scène qui les appelle, et ils démarchent dans ce sens, pour tout connaître de leurs prochaines actualités vous pouvez les suivre aux liens ci-dessous.

X.V.


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