Focus POAA pas si bête sur Assume Assume

28/09/2021

Le travail de Assume Assume alias Laurent Mascart est à l'image de ses chimères, multiple et unique à la fois. Vous le connaissez notamment pour les animaux qui ornent les bières de la brasserie d'Amblise, et pour découvrir encore plus ses créations, rendez-vous chez lui à Onnaing lors des Portes Ouvertes des Ateliers d'Artistes ces 2 et 3 octobre.

Il y a un paradoxe Assume Assume : d'un côté cette volonté de produire des œuvres uniques, et de l'autre ce travail sur la répétition. A l'image de ce squelette qui habite toute une série, accompagné d'animaux eux en chair et en plumes, comme pour l'habiller. « Ils l'embellissent, le transcendent », nous dit l'artiste. Cette figure humaine a fait son apparition dans ce bestiaire pour lequel on connaissait Laurent Mascart, mais ce n'était pas une surprise. Déjà en 2017 il nous avait parlé de la place des hommes dans sa vision : « « on est tous ensemble, tous mélangés. Il y a ce côté monstrueux, et ce côté beau. Nous sommes de beaux monstres au final ».

Un autre argument en faveur de sa culture du paradoxe : le t-shirt floqué de sa création. Il détourne ici l'objet répété de façon industrielle pour ne produire qu'un seul exemplaire. Laurent souligne le concept : « le côté unique de ces t-shirts, c'est leur côté œuvre d'art ». Même optique avec ses récentes expérimentations sur tablette, le format image qu'il va enregistrer ne sera tiré qu'une fois. Sur son usage des nouvelles technologies, il déplore une mauvaise image de ses techniques : « j'essaie de varier les supports, mais ça reste tout de même du dessin avec un crayon ».

Enfin, après avoir compris son intérêt pour les formats uniques, vient la question de l'étiquette de bière. Que ce soit chez OSCAAR à Marly ou directement au producteur à Crespin, vous avez sûrement eu dans les mains une canette de la brasserie d'Amblise. Dès le premier brassin de la Bougre, c'est l'âne imaginé par Laurent qui a donné une identité visuelle au produit houblonné. Cette fois-ci répété à la demande, c'est une autre façon pour lui d'exporter son art, surtout sur un produit si populaire de notre terroir. De l'âne de la Bougre jusque l'hirondelle de la saison et les cinq autres bières de la gamme, l'artiste voulait donner une âme à ses créations : « en travaillant surtout sur le regard, pour leur donner une véritable identité ». Une seule façon de vérifier, observez mieux l'étiquette à la prochaine dégustation. Pour conclure sur la collaboration Amblise-Assume Assume, nous savons d'ores et déjà quel animal représentera la prochaine variété, il s'agira d'un coq.

Mais la meilleure façon de découvrir cet univers, aussi riche qu'une arche de Noé, est d'aller en parler directement avec l'artiste. Pour ce faire, rendez-vous chez lui à Onnaing ces vendredi 2 et dimanche 3 à l'occasion des Portes Ouvertes des Ateliers d'Artistes. Une opération organisée par le département du Nord pour laquelle Laurent a une affection particulière : « tu viens chez la personne, c'est une belle façon de communiquer sur l'art ». Lui qui confie ne pas trop apprécier le principe des galeries, c'est au contact que Assume Assume veut aller.

Dans un proche avenir, Laurent Mascart exposera sa série squelette au Musée Vivant des Enfants, d'ici là les travaux réalisés lors des ateliers qu'il a encadré sont visibles au QuARTier de Fresnes sur Escaut.


X.V.


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