Ch'éto bin : les Agités du Mélange 2022

27/06/2022

La septième édition des Agités du Mélange vient de se conclure, et une fois de plus la formule qui consiste à proposer arts plastiques et diverses formes de musique a fonctionné. Avant le public, c'est parfois les artistes qui se disent agréablement surpris de cette configuration. Pendant ces trois jours se sont succédé pochoirs et cuivres, punk et classique, rap, reggae, et bien d'autres temps forts. L'affiche proposée a évidemment participé au succès de l'événement, mais les Agités rentre désormais dans le cercle des festivals pour lesquels on vient pour l'ambiance générale, garant d'un savoir-faire de Cap Escaut, de la ville de Fresnes sur Escaut, et de leurs partenaires.

Certains festivals se spécialisent sur un style de musique, ou une discipline en particulier, aux Agités du Mélange on croit que la diversité est un courant à part entière. « On fait du classique, et nous voilà tout de même invités », nous ont confié les membres du Quintet Vents de Folie, très heureux de se produire dans cette formule. Même son de cloche de la part de Barney Greenway, chanteur de Napalm Death, qui nous parlait dans sa langue anglaise de « challenge ». En effet, il nous faisait remarquer qu'entre le Hellfest, où son groupe joue dans son environnement, et les Agités du Mélange, ils étaient très content de pouvoir se produire dans la configuration du festival fresnois, où ils ne sont pas forcément face à leur public, et que le reste des artistes soit aussi varié.

Que de voyages pendant ces trois jours, du Royaume-Uni de Napalm Death, au Cap-Vert de Mo'Kalamity, jusque l'Arménie de Ladaniva, le Nord recevait littéralement du monde. Une seule chose à faire dans ce cas, se tenir à la réputation d'accueil et d'ouverture des Ch'tis. Le pari semble être gagné, quand on entendait Clément de Chantal dire : « j'en ai fait des festivals, mais celui-ci a un truc en plus au niveau de l'accueil, on s'y sent vraiment bien ». On remarque que l'équipe d'organisateurs et de bénévoles, comptant plus de 80 paires de bras, évolue dans un esprit de famille, et parfois ce n'est pas qu'une expression. Ainsi la chanteuse de Ladaniva, Jacqueline Baghdasaryan, interroge deux bénévoles : « vous êtes sœurs c'est ça ? Et j'ai cru vous entendre dire maman », « oui nous travaillons ensemble», répond l'une d'elle en montrant sa mère.  

Famille en coulisse, et même familles dans le public. Nous avons croisés David Alexandre et Santy, amateurs de reggae, de Mo'Kalamity en particulier. Ils étaient venus avec leur jumelles de Mons, et découvraient avec plaisir le festival. Ensuite dans la foule nous tombons sur Majid de Thiers qui s'est déplacé en vélo, « j'ai découvert le festival il y a quatre ans, et désormais je ne le loupe plus ». Dimanche matin, c'est avec Isabelle que nous avons échangé, elle est venue aux Agités du Mélange pour assister aux concerts des écoles de musique. Sa fille Juliette y participe au piano et au chant. "Elle a un tempérament timide, et jouer en groupe lui fait du bien". Car c'est là aussi une des forces de l'événement, que vous soyez participants aux ateliers rap, apprenti musicien ou pro, c'est le même plateau et le même équipement pour tous. D'ailleurs certains anciens visiteurs étaient cette année sur scène, ce fut le cas de Vernon Bara et Paupiette, les deux DJ qui ont conclu la soirée du samedi. « C'est la première fois qu'on vient jouer à Fresnes, mais on connaissait déjà le festival pour y avoir assisté », racontent les artistes de Peruwelz.  

« Si un jour je dois monter un festival, ça sera inspiré du savoir-faire des Agités du Mélange », Gilbert d'Onnaing semblait très inspiré par ce qu'il voyait et entendait. C'est qu'il y a tellement de cœur apporté à la gestion de l'événement, ça serait peut-être ça la « touche valenciennoise ». En tout cas Maureen, venue de la capitale, nous a dit quelque chose de pertinent qui illustre le contexte : « à Paris on est surtout sur la consommation d'événements, on est moins participatifs". En sept éditions, les Agités du Mélange est devenu un modèle, avec son concept et sa mécanique bien huilée le festival fait désormais partie du paysage culturel local, au même titre de le Hainaut Belles Bretelles ou les Turbulentes. De quoi bien se projeter sur la huitième édition qui reviendra sur son site historique du QuARTier.

X.V.


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